Le Premier ministre australien Anthony Albanese se rendra en Chine début novembre pour rencontrer le président Xi Jinping, ont annoncé les autorités australiennes dimanche, marquant le réchauffement des relations entre Pékin et Canberra.
M. Albanese, qui avait annoncé en septembre cette visite en Chine, a décidé d’effectuer ce voyage du 4 au 7 novembre, après la levée par Pékin de ses surtaxes sur le vin australien.
« J’ai hâte de me rendre en Chine, une étape importante pour garantir des relations stables et productives », a déclaré le chef du gouvernement travailliste de Canberra dans un communiqué.
« Je me félicite des progrès que nous avons accomplis pour que les produits australiens, y compris le vin australien, reviennent sur le marché chinois », a ajouté le dirigeant qui s’est dit « impatient de discuter avec le président Xi et le Premier ministre Li » Qiang.
Ce premier déplacement d’un Premier ministre australien en Chine depuis 2016 confirme le réchauffement des relations entre Pékin et Canberra après des années de tensions sur des questions politiques et économiques, notamment sur la situation des droits humains en Chine.
Les relations entre les deux pays s’étaient particulièrement tendues lorsque l’Australie avait réclamé une enquête internationale sur l’origine du coronavirus, détecté pour la première fois en Chine fin 2019.
En riposte, la Chine avait imposé en 2020 des droits de douane élevés sur des exportations australiennes clés telles que l’orge, le boeuf et le vin, au plus fort d’un conflit diplomatique avec l’ancien gouvernement conservateur en poste à l’époque à Canberra. Bon nombre de ces barrières ont toutefois été progressivement levées depuis le retour des travaillistes au pouvoir en mai dernier.
La Chine a confirmé dimanche être tombée d’accord avec l’Australie pour résoudre « de manière appropriée » leurs différends commerciaux, notamment sur le vin.
Des taxes anti-dumping de Pékin avaient eu pour conséquence de doubler voire de tripler en Chine le prix des bouteilles australiennes.
Des progrès ont également été réalisés ces derniers jours sur le plan diplomatique. La Chine a libéré début octobre la journaliste australienne Cheng Lei, détenue depuis plus de trois ans pour des accusations d’espionnage.
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