« La seule histoire d’amour que j’ai jamais eue a été avec la musique » disait le compositeur impressionniste et néo-classique Maurice Ravel. Un amour bien connu par le talentueux pianiste italien Giulio Biddau, dont la vie sonne avec intensité. Après avoir sorti ses deux premiers albums sous un label français, ensorcelé les salles de concert aux quatre coins du monde et obtenu plusieurs prix prestigieux, Giulio a décidé de faire voyager l’auditoire australien dans l’univers de Ravel, Scarlatti, et Brahms en décembre. Nous nous sommes entretenus avec lui.
Tout commence à ses 12 ans, à Cagliari, en Sardaigne. « J’ai débuté le piano assez tard, mes parents n’étant pas musiciens » nous explique-t-il dans un Français parfait. Il étudie alors au conservatoire de la ville – où il est désormais professeur – puis décide de se rendre à Paris afin de se perfectionner à l’Ecole Normale de Musique. Quatre ans plus tard, le jeune homme complète ses études supérieures à l' »Accademia di Santa Cecilia » à Rome puis à l’“Hanns Eisler” Hochschule für Musik à Berlin.
Giulio retourne d’abord à Paris puis enchaîne les projets à travers le monde : il est récompensé à plusieurs reprises, notamment au concours des “Nuits Pianistiques – Lauréats SPEDIDAM” à Aix-en-Provence, à la « Casagrande Competition » à Terni ou encore à la « Sydney International Piano Competition » où il termine demi-finaliste, et se produit aussi à Shanghai, Buenos Aires, Valence…
Des voyages qui ne l’empêchent pas de sortir deux disques, « Respighi – Piano Four Hands » en collaboration avec Norberto C. Respighi, interprétant Ottorino Respighi, et « Fauré : Barcarolles – Thèmes et variations ».
C’est à Melbourne qu’il a finalement décidé de poser les pieds le 10 décembre à 18h30 pour un concert intimiste à l’Institut Culturel Italien de la ville. Au programme, trois compositeurs européens, le Français Maurice Ravel (1875-1937), l’Allemand romantique Johannes Brahms (1833-1897) et l’Italien baroque Dominico Scarlatti (1685-1757). « C’est un concert en miroir, réunissant les pays et compositeurs qui ont contribué à mon parcours« . Il enchantera ensuite les mélomanes de Sydney le 13 décembre à 18h à l’Institut Culturel Italien.
Et après ? Giulio projette de sortir un disque sur Dominico Scarlatti, l’auteur pour clavecin dont il jouera quelques sonates à Melbourne et Sydney. « C’était un projet ambitieux car Scarlatti a écrit des sonates sur un seul mouvement, avec un total de 555 sonates ! J’ai découvert à quel point il était un musicien moderne : son écriture a par exemple était très influencée par le flamenco, elle comprend beaucoup de dissonances et de suggestions rythmiques. Il est entre le baroque et le moderne, le passé et le présent« .
Un voyage mélodique dans le temps et dans le monde donc, à découvrir à deux pas de votre porche.
Pour plus d’informations sur le récital de piano de Giulio Biddau à Melbourne et à Sydney, rendez-vous ICI et ICI.
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