Le nouveau secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, considéré comme un faucon vis-à-vis de la Chine, a reçu mardi ses homologues du Japon, d’Inde et d’Australie, pour son premier jour à la tête de la diplomatie américaine sous Donald Trump.
La rencontre, qui s’est déroulée au département d’Etat, revêt un caractère symbolique alors que ces trois pays forment une alliance largement axée contre l’influence grandissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et au-delà.
M. Rubio n’a fait aucune déclaration à la presse et devait ensuite se réunir individuellement avec les ministres des trois pays, le Japonais Iwaya Takeshi, l’Indien Subrahmanyam Jaishankar et l’Australienne Penny Wong.
Dans la matinée, le sénateur républicain aux origines cubaines a prêté serment lors d’une cérémonie sous les auspices du vice-président J.D Vance, où il s’est brièvement exprimé en espagnol.
Il a ensuite effectué une arrivée sous les applaudissements au département d’Etat, où bat le coeur de la diplomatie américaine.
M. Rubio, 53 ans, qui succède à Antony Blinken, est le premier membre de la nouvelle administration Trump à avoir été confirmé à son poste après un vote à l’unanimité du Sénat américain lundi soir.
Il a assuré devant des centaines d’employés que « notre mission consiste à veiller à ce que notre politique étrangère soit axée sur une seule chose, à savoir la promotion de notre intérêt national », reprenant ainsi le credo du président Trump de « l’Amérique d’abord ».
Il a encore assuré que l' »objectif primordial (sera) de promouvoir la paix et d’éviter les conflits » dans le monde.
« Je m’attends à ce que tous les pays du monde défendent leurs intérêts nationaux. Et dans les cas – et j’espère qu’il y en aura beaucoup – où nos intérêts nationaux et les leurs s’accordent, nous nous réjouissons de travailler avec eux », a affirmé M. Rubio.
« Nous reconnaissons qu’il y aura des moments où, malheureusement, (…) il y aura des conflits », a-t-il ajouté.
« Nous chercherons à les prévenir et à les éviter, mais jamais au détriment de notre sécurité nationale, jamais au détriment de notre intérêt national et jamais au détriment de nos valeurs fondamentales en tant que nation et en tant que peuple », a-t-il affirmé disant encore vouloir replacer le département d’Etat « au coeur de la formulation de la politique étrangère » des Etats-Unis.
L’arrivée de la nouvelle administration Trump a suscité une vague de démissions de diplomates de carrière au département d’Etat.
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