Le milliardaire fondateur de la firme informatique Atlassian, Mike Cannon-Brookes, a lancé une offre de rachat conjointe du géant de l’électricité australien AGL avec la firme de gestion d’actifs canadienne Brookfield. Le plan du consortium est de racheter AGL pour 8 milliards de dollars, fermer toutes ses centrales à charbon d’ici 2030, et construire des centrales à énergie renouvelable pour les remplacer.
AGL a refusé l’offre initiale du consortium, qui devra donc réviser ses chiffres. Mais M. Cannon-Brookes et Brookfield s’engagent à continuer de travailler sur un offre d’achat au bénéfice des actionnaires.
Scott Morrison a commenté lundi sur cette offre, disant que fermer les centrales à charbon plus tôt que prévu causerait une augmentation des prix de l’électricité, et que le gouvernement s’était engagé à extraire le plus de profits possible des centrales.
M. Cannon-Brookes a répondu aux commentaires de Morrison en disant que les centrales à charbon n’étaient pas fiables et que leurs dates de fermeture prévues n’étaient pas réalistes. Il a aussi dit que la demande pour les énergies renouvelables augmentait constamment, et que la construction de centrales à énergie renouvelable résulterait en des prix plus bas pour les clients d’AGL. Il a finalement remarqué que les prix de l’électricité étaient déjà au plus bas depuis huit ans grâce à l’augmentation des énergies renouvelables, et que son plan était exactement ce que le gouvernement de Morrison voulait quand il a dit que c’était au marché privé de remplacer les centrales à charbon pour que le gouvernement n’aie pas à intervenir.
Deux députés Libéraux modérés ont exprimé leur soutien en faveur de l’offre, disant qu’elle réduirait les prix de l’électricité et qu’il était important d’être en bons termes avec les investisseurs étrangers. Le premier ministre adjoint Barnaby Joyce a quant à lui soutenu la position de Morrison, disant que les énergies renouvelables n’étaient pas fiables et coûtaient trop cher.
Les propriétaires de centrales à charbon sont de plus en plus sous pression économique de la part des énergies renouvelables peux coûteuses, et politique suite aux accords de Paris. M. Cannon-Brookes dit que son but immédiat est de convaincre les actionnaires d’AGL des bénéfices économiques que la transition énergétique apporterait. La firme a déjà annoncé récemment l’avancement de la fermeture de trois de ses installations.
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