Le 13 février dernier, voilasydney.com relayait l’information concernant la Ligue Australienne des droits de l’homme qui dénonçait les conditions et les souffrances endurées par les enfants dans les centres de détention. Selon elle, les enfants grandissent dans « un environnement toxique. Le document « Les enfants oubliés », pointe les difficultés des jeunes dans ces établissements. En effet, selon La Ligue, 300 cas d’automutilation ou de tentatives d’automutilation ont été recensés entre janvier 2013 et mars 2014 dans les centres de rétention australiens et plus d’un tiers des enfants détenus ont développé une maladie mentale nécessitant des soins psychiatriques.
La Ligue des droits de l’homme dénonçait une violation du droit international et recommandait la mise en place d’une commission sur toutes ces questions. Le ministre australien de l’Immigration, Peter Dutton, réagissait en estimant que le rapport était trop critique. Il signalait aussi que le gouvernement actuel a réalisé des progrès sensibles en la matière.
Le point de vue de la Coalition se résumait à ceci: “La meilleure façon de lutter contre ce problème c’est d’arrêter les bateaux de migrants illégaux à la source. De cette manière, moins de personnes devront être placées dans les centres de détention. Sous les travaillistes, le nombre d’arrivées d’illégaux était totalement bien trop important.
Corruption?
Quelques jours plus tard, le procureur général George Brandis annonce que le gouvernement a perdu la confiance en la Présidente de la Ligue, Gillian Triggs. Cette semaine, cette affaire fait toujours grand bruit en Australie. Il semblerait en effet que le Sénat ait reçu des informations qui font écho d’une demande insistante de Brandis auprès de Triggs. Il souhaiterait en effet que la Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme Australien démissionne de son poste en échange d’une autre fonction. Il faut rappeler que la Présidente ne peut être renvoyée de sa fonction que si elle est accusée de malversation, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Brandis avoue lui avoir signifié qu’elle avait perdu la confiance du gouvernement suite à cette erreur de jugement dans le dossier « des enfants dans les centres de détention », mais nie avoir utilisé le mot « démission » lors d’un entretien qu’il a eu avec Triggs le 3 février dernier.
La police fédérale australienne a débuté une enquête pour déterminer si Mme Triggs a fait l’objet de cette « proposition » assimilée à de la corruption.
Sources: smh, Crédit photo: humanright.gov.au
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