Amazon, le géant du commerce en ligne, a annoncé qu’il ouvrirait des épiceries physiques ainsi que des supermarchés online en Australie dans les deux années à venir. Un tournant aussi surprenant que réfléchi…
Amazon n’est plus à présenter. L’entreprise américaine fait partie des quatre « géants du web » (GAFA), aux côté d’Apple, de Google et de Facebook, à avoir bouleversé le monde du numérique. Initialement spécialisée dans la vente d’ouvrages en ligne, Amazon a développé sa gamme de produits en proposant depuis maintenant de nombreuses années une large palette de biens culturels, puis en enrichissant son site d’articles de la vie quotidienne.
A quoi ressembleront les supermarchés Amazon ?
Si la multinationale s’est fait connaître en offrant des produits à portée de clics, elle compte bien laisser sa marque dans le monde physique du retail en réinventant l’industrie alimentaire. Mais à quoi ressemblera un supermarché selon un géant d’internet ? Les grandes surfaces Amazon ne seront bien évidemment pas pensées comme les hypermarchés australiens classiques et leur superficie sera semblable à celle d’un magasin Aldi (plus petite qu’un Woolworths ou qu’un Coles).
Les magasins Amazon, que l’on peut apparenter à des superettes, ne proposeront que des articles que les clients aiment inspecter avant d’acheter, à l’instar des produits frais comme les fruits et légumes, la viande, ou les produits laitiers. Une démarche qui permettra de répondre au besoin des consommateurs de garder la main sur les marchandises les plus « délicates ».
Mais qu’en est-il des produits non présents en magasin ? Rassurez-vous, vous aurez toujours la possibilité d’acheter des milliers d’autres marchandises à travers une application ou grâce un écran tactile placé en boutique. Ces produits seront stockés dans des centres de livraison à proximité, puis livrés à domicile. Les consommateurs auront également la possibilité de passer des commandes en ligne, puis de collecter leurs provisions au sein d’un service « drive ». En plus de permettre de faire le pont entre le site et le magasin, cette conception du supermarché multifonction augmentera considérablement les ventes d’Amazon.
Plusieurs phases de développement sont à prévoir
Le géant du commerce en ligne devrait lancer son projet d’épicerie à Singapour et en Asie du Sud-Est au même moment que son lancement en Australie.
Pour commencer, Amazon devrait lancer une version australienne de son programme « Prime Now », qui offre un service de livraison gratuite à ses membres pour une large gamme de produits, allant des produits frais aux repas chauds. Une fois que le géant du commerce de détail sera plus à l’aise avec son réseau de distribution et ses offres, l’entreprise lancera « Amazon Fresh », un service d’épicerie en ligne qui a déjà été développé dans de nombreux pays. A titre d’exemple, aux Etat-Unis, « Amazon Fresh » stocke plus de 500 000 produits, alors qu’une épicerie australienne stocke en moyenne des dizaines de milliers de produits.
Dans un premier temps, Amazon s’attend à générer la majorité de ses ventes via les commandes en ligne et espère générer des revenus similaires aux magasins Aldi après un an d’implantation.
Une opportunité de croissance prometteuse
Avec son projet de supermarchés et d’épiceries en ligne, Amazon pourrait générer entre 3,5 milliards et 4 milliards de dollars de ventes en Australie dans les 5 ans qui suivront le lancement (source : Citi). Les magasins Amazon devrait alors représenter près de 14% de la vente en ligne et 1,1% de toutes les ventes en Australie.
Amazon compte bien attirer et contenter autant de clients que possible en tirant son épingle du jeu à travers tous les canaux disponibles.
Source : http://www.smh.com.au/business/retail/amazon-to-open-small-stores-online-supermarket-in-australia-20161028-gsd0nd.html
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