Le dollar australien est au plus bas, Il clôture la journée à US$ 81.35 et se stabilise. Ce mercredi, le dollar australien avait chuté d’environ 50 points en 35 minutes sur le Market en raison des turbulences sur le rouble russe.
Le rouble russe s’est en effet écrasé à des niveaux sans précédent. L’effondrement de la monnaie, qui a perdu 60% de sa valeur depuis le début de l’année, est dû à la réduction de moitié des prix du pétrole brut au cours des six derniers mois, ainsi qu’aux sanctions occidentales sur l’Ukraine.
Le rouble a plongé de plus de 20% dans l’après-midi. L’euro a dépassé le seuil inimaginable de 100 roubles et le dollar 80 roubles. Les sanctions économiques décrétées par les Occidentaux contre Moscou pèsent en effet lourd: le pays est désormais quasiment isolée des marchés financiers occidentaux après l’annexion de la Crimée en mars et son intervention présumée aux côtés des séparatistes de l’est de l’Ukraine. Et les capitaux ont fui en masse.
Le dollar et la production de pétrole, causes principales de la chute du cours des matières premières
Depuis le pic atteint en 2011, en particulier pour les métaux, les prix des matières premières baissent en effet pour se diriger vers les niveaux d’avant la crise financière de 2008. Une dépréciation qui s’explique par trois raisons: une hausse du dollar sur le marché des changes, une demande au plus bas depuis 5 ans et l’absence de contrainte de l’offre dans le cas du pétrole. Le choix de maintenir un niveau de production stable, encourage en effet la chute des prix. L’Arabie Saoudite, via l’Opep, dirige le marché et empêche certains pays émergeants comme l’Iran de s’imposer.
Les cours des matières premières agricoles sont également au plus bas et le minerai de fer connait actuellement les mêmes difficultés, mais pour différentes raisons. La chute des prix n’a pas seulement pour origine un accroissement de la production, mais également une baisse de la demande. En Australie, par exemple, le minerai de fer s’est déprécié de 30% cette année alors qu’il représente le premier poste d’exportation du pays, grevant ainsi les recettes de l’État. Son plus gros client, la Chine, a réduit sa demande alors que les mines tournent à plein régime.
Les producteurs de minerai de fer continuent leur fuite en avant : « au troisième trimestre 2014, BHP a produit en Australie un record de 62 millions de tonnes soit +15 % en un an ». Le gouvernement australien a ainsi le 15 décembre à la hausse son déficit budgétaire 2014-2015, à 40,4 milliards dollars australiens au lieu de 29,8 milliards.
Tout profit pour l’Europe…
La baisse des cours de la plupart des matières premières amorcée cette année devrait profiter à l’économie mondiale, elle pourrait toutefois provoquer certains dégâts collatéraux comme pour l’Australie.
En effet, les pays consommateurs de matières premières dont les prix ont baissé vont ainsi voir leur capacité concurrentielle augmenter. La chute actuelle des prix du pétrole et des matières premières pourrait donc permettre à l’économie de la zone euro de repartir « plus vite qu’on ne le croit » et l’éloigner du risque de déflation.
Il existe un risque de récession en Australie pour 2015
Gerard Minack – one of world’s leading market strategists – affirme qu’il existe un risque sérieux d’une récession en 2015 en Australie. Il estime à 40% les chances que cela se produise.
« Dans presque tous les scénarios les perspectives sont pour un dollar australien plus faible, les taux d’intérêt plus bas et des actions sous-performantes. S’il y a une récession, il faudra s’attendre à des pertes nettes en actions pures et simples, notamment des banques, et des baisses significatives des prix de l’immobilier. »
Sources: latribune.fr, abc
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