Le Crédit Agricole ne financera plus de nouvelles centrales ou d’extension de centrales électriques à charbon dans les pays à hauts revenus, a annoncé la banque mercredi. Mais cette décision ne concerne pas la Chine ou l’Inde, principaux consommateurs de cette énergie fossile très polluante.
Ces « nouveaux engagements face aux enjeux du charbon et du carbone » seront effectifs « d’ici la COP21 », la conférence internationale pour le climat prévue du 30 novembre au 11 décembre à Paris, a précisé la banque dans un communiqué.
Ce désinvestissement partiel du charbon concerne les pays à hauts revenus tels que définis par la Banque mondiale c’est-à-dire 80 pays, dont les principaux Etats européens ou encore l’Australie, le Canada et les Etats-Unis, dont beaucoup ont encore largement recours à cette énergie fossile.
En revanche, l’Inde et la Chine, classés parmi les Etats à revenus moyens, ne sont pas concernés. Pourtant, ces deux pays sont les deux premiers consommateurs de charbon dans le monde.
Le minerai noir compte par exemple pour environ 70% de la production électrique de la Chine et le pays continue de construire de nouvelles centrales à tour de bras pour satisfaire sa demande de courant.
Outre cet engagement sur le charbon, le Crédit Agricole a également décidé de prendre « progressivement » en compte les « risques climatiques, notamment liés au prix du carbone » dans les critères d’examen de ses clients et de ses produits.
En mai dernier, la banque s’était déjà engagée à arrêter les financements de projets de mines de charbon et d’entreprises minières spécialisée dans l’exploitation du charbon.
« Cette décision est aujourd’hui effective », précise la banque.
Elle a aussi notamment décidé de financer à hauteur de 20 milliards de dollars d’ici la fin de l’année des projets contribuant à la lutte contre le changement climatiques ou encore de publier son empreinte carbone.
AFP
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