Hawaiki Submarine Cable, la société de Rémi Galasso basée en Nouvelle-Zélande, a annoncé, vendredi, le début de la construction de son câble transPacifique de 14 000 km, qui reliera l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Hawaii et les États-Unis. La connexion avec plusieurs pays insulaires de la région reste une option*. La société américaine TE SubCom est chargée des travaux et le contrat signé entre les deux sociétés est entré en vigueur le 1er avril, avec le versement d’un dépôt de garantie par Hawaiki.
350 millions de dollars
Ce projet date de 2012, et il aura fallu quatre ans pour en boucler le financement. Rémi Galasso, qui fut le promoteur malheureux du projet de câble SPIN (South Pacific Islands Network) à la fin des années 2000, semble donc avoir finalement réuni les 350 millions de dollars nécessaires au projet. Les sources de financement sont TE SubCom, les préventes aux fournisseurs d’accès Internet, Eion Edgar, célèbre philanthrope et investisseur kiwi, et Malcolm Dick, qui a fait fortune dans les télécoms néo-zélandais et australiens dans les années 1990.
L’Association des usagers des télécommunications néo-zélandaise indique que ce sont les grandes entreprises numériques étrangères et les chercheurs universitaires qui se montrent les plus demandeurs d’une capacité Internet améliorée dans la région.
Hawaiki promet une capacité de 30 terabits/seconde et offre la possibilité de raccordements additionnels le long de son parcours, non compris dans le financement actuel. Ce qui signifie que les îles qui voudraient se raccorder au câble Hawaiki doivent payer cash, soit pour une dérivation immédiate, soit pour une unité de branchement utilisable à une date ultérieure. L’un des premiers pays insulaires à se raccorder pourrait être les Samoa américaines.
Les points d’atterrage prévus pour l’instant sont Sydney, Mangawhai au nord d’Auckland, Oahu et Pacific City dans l’Oregon, sur la côte ouest des États-Unis.
La Polynésie dans l’attente
Rémi Galasso prend ainsi de vitesse deux autres projets privés sur le même axe : APX Est et surtout Moana, de Bluesky et Alcatel-Lucent, le seul qui envisageait de raccorder Tahiti. Mais c’est avant tout une bonne nouvelle pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, cette dernière étant pratiquement entièrement dépendante du câble Southern Cross.
Pour aider à la sécurisation du câble Honotua, deposé en 2009, qui relie plusieurs îles polynésiennes depuis Hawaii, la Polynésie française, elle, table sur l’accord de coopération signé en février dernier par Édouard Fritch avec les gouvernements de la Nouvelle-Zélande, des îles Cook, de Niue et de Tokelau. Dans ce cadre, un groupe de travail doit présenter ses solutions d’ici fin juillet.
Sources: lnc.nc
Photo: Document Hawaiki Submarine Cable
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