Le Premier ministre australien Tony Abbott a appelé l’Iran à reprendre ses ressortissants dont la demande d’asile a été rejetée. Lors de la visite la semaine prochaine à Téhéran, la ministre Julie Bishop devrait y évoquer la question de l’expulsion des citoyens iraniens.L’objectif de cette demande est d’alléger la pression sur les camps de rétention de migrants sur les îles Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée, et Nauru.
Le traitement qu’accorde l’Australie aux demandeurs d’asile qui arrivent par bateaux est en effet aujourd’hui est très mal perçue par les Nations unies.« Ceux qui n’ont pas le statut de réfugié doivent rentrer chez eux. Et c’est ce dont nous discuterons avec le gouvernement iranien, du retour dans leur pays de ces gens qui sont citoyens iraniens, car il méritent de vivre en Iran. Ils appartiennent à l’Iran. Evidemment, nous parlons de ceux qui ne sont pas considérés comme des réfugiés », a insisté Tony Abbott lors d’une conférence de presse ce samedi à Sydney.
Les défenseurs des réfugiés soulignent quant à eux que l’Iran refuse de reprendre contre leur volonté ses citoyens candidats à l’immigration, et mettent en avant la question de leur sécurité s’il revenaient dans leur pays.Selon des chiffres officiels publiés en mars, les Iraniens représentent environ 20% des 1.848 migrants retenus dans des centres en Australie et la plupart des 1.707 personnes retenues dans les centres des îles de Nauru et de Papouasie-Nouvelle Guinée.Par ailleurs, des milliers d’autres Iraniens vivraient avec des visas temporaires dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile.
Sources: theguardian
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