Cette banque de venin comprendra des échantillons de venin et de tissus des centaines d’espèces dangereuses présentes sur le sol australien.Les échantillons stockés à la banque de venin seront disponibles pour tous les chercheurs à travers l’Australie.
La banque de venin, un projet mené conjointement par l’Institut Rylah Arthur pour la recherche environnementale et l’Université de Melbourne, va stocker des échantillons de serpents, d’araignées, de scorpions,… et devrait délivrer d’énormes avancées dans la recherche scientifique.
En effet, sur les plus de 100 000 espèces venimeuses sur la planète, seulement 1000 ont été étudiées et moins de 100 seraient considérées comme familières des scientifiques.
Le venin de serpent est le plus souvent collecté pour la production de sérum antivenimeux mais Nick Clemann, le chercheur principal de l’Institut Arthur Rylah, affirme qu’il y a encore beaucoup à apprendre. Par exemple, les chercheurs commencent à explorer si le venin de la même espèce peut varier selon l’âge ou la situation géographique.
Clemann estime que cela soulève la question suivante: « Pourrions-nous faire un meilleur antivenin selon l’origine géographique du spécimen?», « Le serum issu du serpent tigre de Melbourne pourrait être plus efficace et avoir moins d’effets secondaires que l’antivenin actuel qui utilise des serpents recueillis depuis n’importe où en Australie. »
Pas seulement des sérums antivenineux
Les sujets de recherche ne se limitent pas à l’amélioration de sérum antivenimeux. Le venin est également connu pour avoir d’autres usages dans le domaine pharmaceutique. Un ingrédient dérivé d’un type de mollusque marin, est déjà utilisé dans l’analgésique ziconotide (un antidouleurs). La toxine naturelle a en effet une activité 1000 fois plus importante que celle de la morphine.
Les venins ont également montré un potentiel important pour une utilisation concernant la régulation de la pression artérielle. Ils peuvent donc contribuer à la création de médicaments pour traiter différentes maladies du coeur. En 2013, des chercheurs de l’Université du Queensland ont en effet identifié de nouveaux types de composés anticoagulants dans le venin de la chauve-souris vampire de l’Amérique centrale et du Sud. Ceux-ci ouvrent les artères et augmentent le flux sanguin.
Enfin, Clemann déclare que les perspectives sont énormes pour cette banque de venins.
«Le ciel est la limite, on pourrait avoir des méduses, des abeilles, ou encore des scorpions. Nous utiliserons cette banque pour améliorer la société, mais il y aura aussi des bénéfices pour la biodiversité puisque nous l’utiliserons pour mieux comprendre les relations entre les différentes espèces.»
Sources: smh.com.au
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