C’est un combat de longue haleine qui trouve enfin son dénouement.
Après dix-huit ans de campagne acharnée, les militant(e)s qui souhaitaient la suppression des 10% de GST (goods and services tax) sur les produits d’hygiène féminins ont obtenu gain de cause. La gouvernement fédéral a décidé d’aller dans leur sens, et les différents ministres des finances des Etats et Territoires australiens se sont accordés à l’unanimité ce jour sur le sujet.
Alors que cette GST n’était pas appliquée sur les préservatifs et lubrifiants, les groupes féministes, mais aussi les Greens (Verts) et le Labor (Travaillistes) militaient depuis longtemps pour que la même règlementation soit adoptée pour les tampons et serviettes, produits de « première nécessité » pour les femmes. En 2015, le Premier ministre Tony Abbott s’était opposé à cette suppression considérant que la taxe devait être élargie plutôt que « réduite pour des raisons politiquement correctes ». Scott Morrison, à la tête du gouvernement fédéral actuel (mais issu du même parti libéral) s’est donc positionné autrement.
La suppression de cette taxe représenterait 30 millions de dollars de manque à gagner pour les Etats et Territoires, mais les femmes les plus démunies bénéficieront de ce changement annoncé pour début 2019 et c’est un pas de plus vers l’égalité hommes femmes.
En France la « taxe rose » sur ces produits est passée de 20% à 5,5% en 2016 après un débat houleux. Cette année, l’Ecosse est allée encore plus loin en offrant des protections gratuites à ses élèves et étudiantes pour un montant évalué à 5,2 millions de livres.
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