La Parlement australien a voté la suppression d’une taxe carbone mise en place il y a deux ans par le gouvernement travailliste pour réduire les émissions carbone et lutter contre le changement climatique.
La mesure était entrée en vigueur en juillet 2012 malgré l’opposition des groupes miniers et de l’opposition de droite. Cette etaxe obligeait les 350 plus gros pollueurs à payer en fonction des émissions de carbone qu’ils produisaient, afin de les inciter à réduire ces émissions. Les quelque 350 principaux émetteurs de CO2 devaient payer une taxe d’un montant fixe de 23 dollars australiens (16 euros au taux de change actuel) par tonne carbone.
Le secteur minier (minerai de fer, charbon, cuivre…) est le moteur de la croissance australienne depuis quinze ans et plusieurs géants du secteur, dont Rio Tinto et BHP Billiton, avaient vivement critiqué cette taxe. Le Premier Ministre Tony abbott avait fait la promesse en 2013 de supprimer cette taxe s’il était élu au pouvoir.
Abbott tire l’Australie en arrière alors que le reste du monde va de l’avant!
Tony Abbott déclarait que le coût de cette taxe était principalement supporté par les consommateurs, par des factures d’électricité plus élevées. La chambre haute du Parlement a donc voté ce 17 juillet (39 voix contre 32) le texte la supprimant.
« C’est une grande nouvelle pour les familles australiennes et les petites entreprises de notre pays », s’est félicité M. Abbott. Ce dernier, leader du Parti Conservateur, avait autrefois qualifié de « sottises absolues » les études scientifiques attribuant à l’action humaine le réchauffement climatique.
Le pays rejette actuellement environ 1,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Il est toutefois un des plus gros émetteurs de la planète par tête d’habitant, en raison de l’importance de son secteur minier et de sa dépendance à l’électricité produite grâce au charbon.
Pour le chef du parti travailliste, Bill Shorten, Tony Abbott « a rendu ridicules les Australiens ». Il « tire l’Australie en arrière alors que le reste du monde va de l’avant », a ajouté le leader de l’opposition.
AFP/FV
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