La Conférence des parties, commencée le 6 novembre, se tient cette année en Égypte. Les enjeux sont importants pour l’Australie, dont les industries polluantes forment une part majeure de l’économie du pays. Le sujet des relations avec les États du Pacifique, plus vulnérables au changement climatique, est aussi bien présent dans les discussions à Sharm el-Sheikh.
La question de la création d’un fond monétaire des pays développés vers les pays les plus sensibles au réchauffement climatique a été inscrite à l’agenda. L’Australie fait partie de ces pays développés qui contribuent largement aux émissions de gas à effet de serre, notamment par ses exportations. De ce fait, le représentant du Vanuatu, Pakoa Kaltonga, considère que l’Australie doit s’investir pour la création d’un tel fond. John Kerry, le représentant américain, a balayé l’idée d’engagements légalement contraignants.
Les engagements de l’Australie
Le gouvernement australien souhaite profiter de cette COP pour démontrer ses engagements environnementaux. Notamment l’objectif du net-zéro d’ici 2050. L’objectif est aussi d’échanger sur les différents moyens technologiques pour limiter et compenser les émissions de gas à effet de serre.
A l’occasion de cette COP, l’Australie a rejoint l’« Alliance pour la Mangrove ». Son objectif est d’augmenter la présence de ces végétaux de 20%. La mangrove est d’ailleurs « plus efficace que les forêts terrestres » afin de mitiger les émissions carbones, selon la ministre australienne de l’Environnement Tanya Plibersek. Le gouvernement rappelle aussi que l’Australie a augmenté de 4,4 millions d’hectares la taille de ses forêts.
D’autres engagements sont pris, très notamment pour décarboner les routes maritimes (responsables de 3% des émissions globales). Mais ces annonces manquent d’éléments plus concrets, au-delà de promesses d’investissement dans la recherche.
Présent en Egypte, le ministre du Développement International Pat Conroy souligne quant à lui les opportunités en termes d’emplois. Ces dernières seraient liées à la « révolution des énergies propres ». L’Australie s’est engagé à produire 82% de son énergie grâce aux renouvelables d’ici à 2030.
Un pays souvent critiqué sur les questions climatiques
Le « Climate Council » d’Australie, une ONG environnementale appelle cependant l’Australie à aller plus loin. Si le Conseil reconnait les engagements du gouvernement travailliste, il remarque que les exportations de combustibles fossiles ont doublé depuis 2005. A l’occasion de la COP27, le Conseil incite donc le gouvernement à indiquer une date précise de sortie du charbon. Engagement refusé par le gouvernement qui ne veut pas fermer la porte à l’éventualité d’ouverture de nouvelles mines.
La COP27 se tient actuellement en Égypte et jusqu’au vendredi 18 novembre. L’Australie est représenté par un pavillon, le ministre chargé du Climat et le ministre du Développement International.
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