Les autorités américaines qui enquêtent sur l’envoi par erreur de bacilles actifs de la maladie du charbon (anthrax) par un laboratoire militaire américain ont découvert un autre lot de bacilles actifs datant de 2008, dont une partie a été envoyée en Australie, ont déclaré des officiels vendredi.
Les échantillons d’anthrax auraient dû être désactivés par un laboratoire de l’armée américaine de l’Utah et cette découverte laisse penser que le problème de manipulation des bactéries dangereuses est répendu.
Des responsables militaires et sanitaires ont ouvert une enquête après qu’un laboratoire commercial a trouvé la semaine dernière un échantillon d’anthrax actif dans une livraison provenant du laboratoire militaire de Dugway (Utah).
Le Pentagone a reconnu jeudi qu’au moins dix-huit laboratoires commerciaux, gouvernementaux et universitaires sont susceptibles d’avoir reçu par erreur des bacilles actifs d’anthrax provenant d’un lot datant de mars 2014.
Les échantillons provenant de ce lot ont été distribués dans plusieurs laboratoires de recherche dans neuf Etats et sur la base militaire américaine d’Osan en Corée du Sud.
Mais vendredi, des officiels ont annoncé que l’enquête avait mené à la découverte d’un autre lot de bacilles actifs qui auraient dû être désactivés en 2008.
Hormis l’Australie, les officiels n’étaient pas en mesure de dire si les échantillons provenant du lot de 2008 avaient été envoyés ailleurs ni où.
La ministre des Affaires étrangères australienne a salué l’enquête américaine tout en annonçant que son pays y prendrait part.
Les autorités militaires et sanitaires américaines ont rappelé qu’il n’y avait pas de risque pour le public ni de cas confirmé ou suspecté d’infection.
Quatre employés de laboratoire dans le Texas, le Delaware et le Wisconsin ont été mis sous traitement antibiotique par précaution.
Vingt-deux militaires et personnels civils ont également été mis sous traitement préventif sur la base aérienne d’Osan, selon le Pentagone.
L’irradiation du lot suspect avait eu lieu en mars 2014 au laboratoire de Dugway. Les échantillons ont ensuite été envoyés aux laboratoires privés jusqu’en avril 2015, selon le Pentagone.
La maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui touche aussi bien l’animal que l’homme. La bactérie responsable (Bacillius anthracis) peut aussi être utilisée comme arme bactériologique. Elle est mortelle à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.
©AFP
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