L’Australie a formellement invité l’Allemagne, la France et le Japon à concourir pour un contrat portant sur le renouvellement de sa flotte de sous-marins. La Suède a été écartée le mois dernier pour son manque d’expérience… Le projet pèse plus de 50 milliards de dollars australiens.
Le renouvellement de la flotte australienne est un enjeu important pour le gouvernement. Celui-ci a en effet décidé de ne pas le faire made in Australia… L’organisation d’un appel d’offres public pour ce contrat avait été rejeté récemment, ce qui semblait ouvrir une voie royale pour le Japon.
Ce mercredi, le ministre de la Défense, Kevin Andrews, a confirmé que l’Allemagne, la France et le Japon étaient des « partenaires internationaux » potentiels pour le remplacement des six sous-marins appartenant à la classe Collins, construits avec l’aide de la Suède. Dans environ dix mois, le ministère de la Défense fera ses recommandations au gouvernement sur ses partenaires préférés.
Une lettre contenant les exigences a été préparée pour l’appel d’offres et sera présentée dans les six mois avec les détails sur la manière dont les prétendants vont travailler avec l’industrie australienne sur le projet. L’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et le français DCNS, détenu à 35% par Thales, ont tous deux exprimé leur intérêt pour cet appel d’offres.
Les deux entreprises japonaises, Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries, qui étaient considérées comme les favorites ont rejeté une invitation à assister à la conférence d’Adelaïde. Le Japon devrait toutefois participer à l’appel d’offres. Si le Japon devait remporter la mise, cela marquerait le retour de Tokyo sur le marché mondial de l’armement, un an après la levée par le Premier ministre Shinzo Abe de leur interdiction des exportations d’armes.
Le choix du manufacturier nippon aurait aussi l’avantage d’encore renforcer les liens entre deux puissances régionales, alliées de Washington.
Affaire à suivre…
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