Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
Totalement interdit dans une minorité de pays, autorisé dans les autres avec plus ou moins de restrictions: l’accès à l’avortement, légalisé jeudi par l’Assemblée nationale au Bénin, demeure très inégal dans le monde.
– Interdictions totales –
En Europe, l’interdiction totale est une exception: l’avortement est ainsi totalement illégal à Malte (où en cas d’infraction la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison) ainsi que dans les deux micro-Etats d’Andorre et du Vatican.
Dans le reste du monde, l’IVG* est interdite dans une quinzaine de pays: Congo, Djibouti, Egypte, Guinée-Bissau, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
Le Salvador a adopté dans les années 1990 une législation draconienne** qui interdit l’interruption de grossesse en toutes circonstances, même en cas de risque pour la vie de la femme. L’avortement est théoriquement passible de deux à huit ans de prison mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion***.
– Accès restreint –
Dans de nombreux pays, l’avortement est soumis à des conditions extrêmement restrictives.
Ainsi, l’IVG est accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère en Côte d’Ivoire, Libye, Ouganda, Soudan du Sud, Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Yémen, Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Guatemala, Paraguay ou encore Venezuela.
Au Brésil, l’accès à l’IVG est également très limité, en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du fœtus.
En 2017, le Chili a mis fin à près de 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, désormais autorisée en cas de risque pour la vie de la mère, du bébé ou de viol. Fin septembre, les députés ont approuvé une proposition de loi qui dépénalise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, le texte devant encore être débattu au Sénat.
En Pologne, le Tribunal constitutionnel a restreint en octobre 2020 le droit à l’IVG, interdisant les avortements en cas de malformation du foetus. L’avortement n’y est permis qu’en cas de ****viol, d’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.
– Un droit parfois récent et sous pression –
Ce sont globalement les femmes d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, acquises parfois très récemment.
La petite république de Saint-Marin l’a approuvé par référendum fin septembre.
En Argentine, le texte autorisant l’IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse a été adopté en décembre 2020 par le Congrès. Jusqu’ici, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou danger pour la vie de la mère.
La Nouvelle-Zélande n’a dépénalisé l’avortement qu’en 2020. En Australie, l’Etat du Queensland a légalisé l’avortement en 2018 et seule la Nouvelle-Galles du Sud, Etat le plus peuplé du pays, continue à proscrire l’IVG.
En Corée du Sud, la plus haute juridiction du pays a ordonné en 2019 la levée de l’interdiction de l’avortement, jugée anticonstitutionnelle, et demandé une évolution de la législation très restrictive.
En Irlande, l’avortement n’est légal que depuis 2018, à la suite d’un référendum historique abrogeant l’interdiction constitutionnelle de l’IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé par *****un arrêt célèbre (« Roe v. Wade ») de la Cour suprême en 1973, garantissant le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.
Mais le droit à l’avortement y fait toujours l’objet d’une féroce bataille.
Le Texas a adopté une législation très restrictive, entrée en vigueur le 1er septembre. La loi texane interdit l’avortement une fois que les battements de coeur de l’embryon sont détectés, soit environ six semaines de grossesse et ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.
Le gouvernement du président démocrate Joe Biden a formellement demandé le 18 octobre à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi.
Au Mexique, le 7 septembre, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction de l’avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l’ensemble des 32 Etats du pays.
Pour l’instant, ce n’est le cas que dans la ville de Mexico et les Etats de Oaxaca (sud), Veracruz (sud) et Hidalgo (Est), pendant les douze premières semaines de grossesse.
* IVG : Abortion
** draconien(ne) : drastic
*** reclusion: detention
**** un viol : a rape
***** un arrêt : a court judgment
In English:
Abortion rights around the world
Here is a snapshot of the global situation:
– Total ban –
Predominantly Catholic Malta is the only European Union country to ban abortion totally, imposing jail terms of between 18 months and three years if the law is broken.
Abortion is also banned in the micro-states of Andorra and the Vatican, which are in Europe but not members of the EU.
Globally there are other total bans in Congo-Brazzaville, the Democratic Republic of Congo, Djibouti, the Dominican Republic, Egypt, Guinea-Bissau, Haiti, Honduras, Laos, Madagascar, Nicaragua, the Philippines, Palau, Senegal and Suriname.
In El Salvador, the courts have handed lengthy jail sentences, some of up to 30 years, to women who have lost their babies, including through abortion. Women who have had miscarriages have also been prosecuted.
On Wednesday El Salvador’s Congress voted to uphold the country’s complete abortion ban, even on terminations in exceptional circumstances.
– Restricted –
Many countries allow abortions in cases where the mother’s life is deemed to be in danger.
A partial list includes Afghanistan, Bangladesh, Guatemala, Iraq, Ivory Coast, Lebanon, Libya, Myanmar, Paraguay, South Sudan, Sri Lanka, Sudan, Syria, Uganda, Venezuela, the West Bank/Gaza and Yemen.
In Brazil the law only allows terminations in cases of rape, risk to the life of the mother or if the foetus is missing part or all of the brain.
In 2017, Chile ended a strict near three-decade-long ban when then president Michelle Bachelet decriminalised abortion in certain cases.
– Change –
Women from Europe, North America and Oceania benefit from the most liberal legislation, in some cases acquired only recently.
Under Benin’s new law, women can end a pregnancy within the first three months if it is likely to « aggravate or cause material, educational, professional or moral distress » for the woman or unborn child.
Tiny San Marino, which sits on a mountainside in the centre of Italy, voted in September to allow abortion in a historic referendum that brought the predominantly Catholic nation in line with most of Europe.
Argentina legalised abortion in December 2020 up to 14 weeks of pregnancy. Previously, terminations had only been allowed in two instances — rape, and danger to the mother’s life.
In 2019 South Korea’s constitutional court ordered the country’s decades-old abortion ban to be lifted in a landmark ruling.
New Zealand only decriminalised abortion in March 2020. Up to then it was punishable with a 14-year prison term.
In Australia, the state of Queensland legalised abortion in 2018, abolishing an 1899 British colonial era law. Only New South Wales, the country’s most populous state, continues to ban abortion.
In Ireland abortion has only been legal since 2018 following a historic referendum which did away with a constitutional ban on abortion that was one of the strictest in the world.
It was also legalised the following year in Northern Ireland, the only part of the United Kingdom where it was prohibited.
– Battlegrounds –
In the United States abortion was legalised nationwide in 1973 but it has remained a highly contentious issue.
In September a Texas law banned abortion after six weeks, once a foetal heartbeat can be detected.
The Supreme Court — which after Donald Trump has a conservative majority — refused to block the ruling to the fury of the White House.
Also in September the Mexican Supreme Court ruled that a state law defining life as beginning at conception and equating abortion with murder was unconstitutional.
After Mexico City decriminalised abortion in the first 12 weeks in 2007, at least 10 of the country’s 32 states passed laws protecting life from the moment of conception.
It has become a political battleground also in Poland where in October 2020 its highest court ruled that abortions due to birth defects were unconstitutional.
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