Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a déclaré mardi « l’état de crise » du secteur minier du nickel, confronté à un effondrement des cours mondiaux, permettant le déblocage d’aides publiques.
« Cours du nickel en berne, baisse importante du prix de vente du minerai à destination du Japon: autant de raisons qui ont conduit les membres du gouvernement à prononcer l’état de crise du marché du nickel calédonien », a indiqué l’exécutif dans un communiqué.
Cette décision permet d’activer les ressources du Fonds Nickel, créé en 2009, et qui dispose de 2 milliards CFP (16,5 millions euros). Il permet de soutenir les mineurs et leurs sous-traitants en cas de crise.
La prise en charge d’une partie des cotisations sociales patronales pour les entreprises de moins de 500 salariés ou le financement de travaux curatifs ou compensatoires pour maintenir l’emploi et l’activité sont notamment possibles.
Poumon économique de la Nouvelle-Calédonie, le nickel, minerai indispensable à la fabrication d’acier inoxydable, connait une crise sans précédent, avec un cours à son plus bas niveau depuis douze ans, aux alentours de 8.000 dollars la tonne.
« Ca va nous donner la main mais ce n’est pas la solution. Depuis août, nous réclamons le droit de nous développer, de vendre du minerai en Chine ou à d’autres clients », a déclaré à l’AFP Max Fouchet, président de Contrakmines, syndicat des rouleurs (camionneurs) sur mines.
Il a également souligné que Queensland Nickel, client australien des mineurs calédoniens, était en redressement judiciaire et « qu’une subvention ne sauverait pas le secteur ».
Les ventes de nickel en Chine ont été au centre d’un violent conflit en août dernier entre le gouvernement local et les rouleurs.
Lors d’une réunion le 6 février à Paris, sous l’égide de Manuel Valls, les élus calédoniens se sont engagés « à élaborer un programme prévisionnel d’urgence des exportations » de minerai de nickel.
AFP
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