Les résultats d’une étude mondiale (2018 Global Drug Survey – GDS) pour laquelle 130 000 personnes ont été interrogées dans 40 pays différents, âgés en moyenne de 25 ans, viennent d’être publiés et ils sont surprenants.
Parmi les personnes s’étant déjà fait livrer de la cocaïne, 30% affirment que la livraison a pris moins de 30 minutes. Mais seulement 16% des personnes s’étant fait livrer une banale pizza l’ont eue dans la demi-heure. « Les dealers de cocaïne sont en compétition à la fois sur la qualité et la rapidité de livraison, » explique Adam Winstock, qui a dirigé la GDS.
En Australie cependant, il est toujours plus rapide de se faire livrer une pizza que de la cocaïne… pour l’instant.
Le GHB, de plus en plus répandu
L’étude montre également que le GHB — un anti-dépresseur également connu sous le nom de « Fantasy » — est la drogue à l’origine du plus grand nombre d’hospitalisations pour les femmes. « La probabilité de perdre connaissance avec cette drogue est de 1 pour 6 chez les hommes, 1 pour 4 chez les femmes » précise le Pr Winstock. Les implications sont majeures pour les femmes : le risque d’être agressée sexuellement pendant cette perte de connaissance est très important. L’usage du GHB, fréquent dans les milieux gay, commence à gagner les milieux hétérosexuels. D’après le Pr Winstock, « de toutes les drogues, celle-ci est vraiment à éviter absolument » — pour les risques associés à la perte de connaissance.
L’Australie, championne du traitement d’urgence pour prise de LSD
C’est en Australie qu’on enregistre le plus grand nombre d’admissions en urgence liées à la prise de LSD.
D’après l’étude, plus de 10 000 personnes ont admis avoir pris du LSD en 2017, dont une centaine a dû avoir recours à un traitement médical d’urgence. Même si ce nombre n’est pas très élevé, il est inquiétant, d’après le Pr Winstock. « Il est possible que ces personnes aient pensé avoir pris du LSD mais qu’ils aient en fait pris autre chose, comme du NBOMe ou d’autres drogues hallucinogènes » explique-t-il. De nouvelles substances psychoactives ont effectivement fait leur apparition en Australie.
L’Australie arrive également en deuxième position pour les traitements médicaux d’urgence suite à la prise d’amphétamines (derrière les USA) et de MDMA (derrière l’Ecosse).
Les Australiens achètent moins sur le dark web que les Européens
L’enquête a également montré que les Australiens achètent moins sur le dark web que les Européens. Seuls 17% des Australiens consommateurs de drogues déclarent utiliser ce moyen, contre 50% des Finlandais et 25% des Britanniques. Les drogues les plus couramment achetées sur le dark web sont la MDMA, le LSD et le cannabis. Les acheteurs sont en général des hommes, plus jeunes que la moyenne des consommateurs de drogue.
Les messages de prévention pourraient-ils vous faire réduire votre consommation d’alcool ?
Pour la première fois, l’étude s’est penchée sur l’effet des messages de prévention sur les bouteilles d’alcool. Elle a montré que la majorité des consommateurs d’alcool accordent du crédit à ces messages. Pour autant, dans la majorité des cas ils sont sans impact sur leur consommation. Le Pr Winstock relativise ce résultat peu encourageant : « Ces messages ne s’adressent pas à tout le monde : les personnes que l’on veut toucher sont celles qui boivent trop, or un tiers des gros consommateurs disent y être sensibles et envisager de boire moins. C’est déjà énorme et dans certains cas ça peut suffire à leur faire réduire leur consommation. »
L’Australie est troisième en matière d’admissions à l’hôpital suite à une surconsommation d’alcool, après l’Ecosse et la Norvège.
Source : abc.net.au
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