L’écrivain australien Yang Hengjun, reconnu coupable d’espionnage en Chine en février après avoir passé cinq ans en prison, ne fera pas appel de la condamnation à mort avec sursis prononcée par un tribunal chinois. En effet, sa famille estime que toute contestation judiciaire supplémentaire serait préjudiciable à son bien-être.
« Il n’y a aucune raison de croire que le système qui a permis à Yang d’être torturé sans relâche et qui a fabriqué l’accusation portée contre lui est capable de remédier à l’injustice de sa condamnation », peut-on lire dans la lettre écrite par la famille.
La famille de Yang a décrit les accusations portées contre lui comme étant sans fondement factuel : il y a peu de preuves que le système judiciaire en Chine respecte l’État de droit.
« Yang a été soumis à des centaines de tortures et n’a jamais bénéficié d’un semblant de procédure régulière », indique la lettre.
Pendant toute la durée de son incarcération, Yang s’est vu refusé les soins médicaux appropriés pour traiter une grave maladie rénale.
Des représentants de l’ambassade australienne ont rencontré Yang tous les mois, tandis que le ministre du commerce, Don Farrell, devrait évoquer le sort de l’écrivain avec son homologue chinois, Wang Wentao, en marge d’un forum de l’Organisation mondiale du commerce qui se tiendra à Abou Dhabi à la fin du mois de février.
La Chine maintient que l’affaire a été traitée conformément à son système juridique.
« Nous demandons instamment au gouvernement australien, aux pays alliés et à l’ensemble de la communauté internationale de continuer à faire preuve de solidarité avec Yang et de faire pression sur le gouvernement chinois afin que Yang puisse être libéré de prison dans les meilleurs délais et qu’il puisse retrouver sa famille », indique la lettre de ses proches.
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