Le ministère chinois du Commerce a ouvert vendredi une enquête sur les importations de boeuf, à la demande des représentants de ce secteur en difficulté en Chine, a-t-il annoncé.
Le prix de cette viande a eu tendance à baisser ces dernières années dans ce pays, en raison, selon les analystes, d’une surproduction, tandis que la consommation est pénalisée par le ralentissement de la deuxième économie mondiale.
Parallèlement, les importations ont augmenté, en provenance notamment du Brésil, d’Argentine et d’Australie, pour lesquels la Chine est un marché de tout premier plan.
Selon les associations professionnelles chinoises, la forte croissance des achats de boeuf à l’étranger au cours des dernières années « a eu un impact négatif important sur l’industrie nationale », a expliqué le ministère du Commerce dans un communiqué.
Les importations de boeuf ont augmenté de 65% entre 2019 et 2023, affirment les producteurs, selon le ministère.
L’enquête commence vendredi et devrait durer huit mois mais peut être prolongée, souligne ce dernier, précisant que les échanges commerciaux ne seront pas affectés pendant les investigations.
Le Brésil, premier exportateur mondial de viande bovine, a affirmé dans un communiqué qu’il n’allait pas « en principe, prendre de quelconque mesure préliminaire » après avoir « pris note » de l’ouverture de cette enquête.
Le ministère brésilien des Affaires étrangères a par ailleurs assuré que le gouvernement allait « démontrer ces prochains mois que la viande brésilienne exportée en Chine ne porterait aucune préjudice à l’industrie chinoise, étant au contraire un important facteur de complémentarité de la production locale chinoise ».
La Chine est le premier partenaire commercial du Brésil et la première destination de ses exportations de boeuf.
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