La banque centrale d’Australie a maintenu mardi son taux directeur à 4,35%, son plus haut niveau depuis près de 12 ans, et averti qu’une baisse n’était « pas à l’agenda » alors qu’elle lutte contre une inflation élevée.
La Reserve Bank of Australia (RBA) a même envisagé de relever son taux, a précisé sa gouverneure Michele Bullock.
« Une baisse de taux n’est pas à l’agenda à court terme, étant donné ce que nous savons », a déclaré Mme Bullock lors d’une conférence de presse, en affirmant que des prix élevés pourraient obliger la banque à maintenir des taux « plus haut plus longtemps ».
« Je sais que ce n’est pas ce que les gens veulent entendre », a-t-elle dit.
La hausse des prix à la consommation a légèrement ralenti en glissement annuel à 3,8% en juin en Australie, mais reste au-dessus de la cible de la RBA de 2 à 3%.
Le ministre des Finances australien Jim Chalmers a salué la décision de la banque centrale, en notant que que les Australiens étaient déjà dans une situation difficile.
« La dernière chose dont ils avaient besoin aujourd’hui, c’était d’une pression accrue sur le coût de la vie », a-t-il déclaré.
M. Chalmers a souligné « l’incertitude économique mondiale très importante » qui se manifeste « sur les marchés du monde entier », l’imputant à la faible croissance des emplois et des bénéfices des entreprises technologiques aux Etats-Unis, ainsi qu’à la hausse des taux d’intérêt japonais.
« C’est un avertissement très important contre la complaisance, le fait que nous ayons vu ce type de volatilité sur les marchés internationaux, et aussi le fait que nous ayons vu un résultat bien plus faible en matière d’emploi aux États-Unis en premier lieu », a déclaré M. Chalmers à des journalistes.
« Nous sommes donc confiants, mais pas complaisants, quant aux perspectives économiques de l’Australie », a-t-il conclu.
La croissance du PIB australien avait ralenti à 0,1 % au premier trimestre par rapport au précédent, contre une hausse de 0,3% au quatrième trimestre 2023, en données corrigées des variations saisonnières.
Sur un an, la croissance s’était inscrite à 1,1%.
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