Si Martin Fourcade est devenu quadruple champion olympique dimanche, c’est parce que les appareils photo placés sur la ligne ont déterminé que « le bout avant de la chaussure » du Français avait atteint l’arrivée avant celle de l’Allemand Simon Schempp.
« On entend que c’est le bout de la spatule ou le bout de la fixation. Non. C’est le bout avant de la chaussure qui compte », explique à l’AFP Christophe Vassallo, délégué technique des épreuves olympiques de biathlon.
La photo-finish est en fait réalisée par deux appareils photo placés en hauteur, précisément au niveau de la ligne d’arrivée, et des deux côtés de cette ligne.
« En cas d’arrivée en groupe, on doit pouvoir saisir tout le monde. On ne peut pas se permettre qu’il y en ait un qui en cache un autre », justifie Vassallo.
Pas d’arrivée groupée dimanche, mais deux athlètes au coude à coude, lancés dans un sprint totalement indécis, au point que Fourcade pensait dans un premier temps avoir perdu.
« Ca se joue au millième, ce sont des milliers d’images par seconde. C’est quelque chose qu’on ne peut pas voir à l’oeil nu et difficilement avec une vidéo », explique le délégué.
« Notre oeil ne saisit qu’un certain nombre d’images par seconde. J’ai moi aussi eu le sentiment que c’était dur à dire. Et très certainement, si on avait pris une photo dix centimètres après la ligne, le pied de Schempp aurait été en avance sur le pied de Fourcade. Il était dans une accélération un peu plus forte », poursuit-il.
Impossible en revanche de mesurer précisément l’écart entre les deux champions.
« Si on regarde juste la photo, on a l’impression que c’est une moitié de chaussure, mais ça ne reflète pas la réalité, la photo est trompeuse. On voit des bâtons tout tordus alors qu’ils ne sont pas du tout tordus. Mais l’image de cette ligne rouge qui vient sur le bout du pied, là c’est très clair », précise Vassallo, qui évoque un matériel « très coûteux », sans plus de détail, et très fiable, « étudié et utilisé pour des voitures de course ou des cyclistes ».
Mais la technologie est parfois impuissante. Lors des Mondiaux-2003, la Française Sandrine Bailly et l’Allemande Martina Glagow avaient ainsi été sacrées ex aequo lors de la poursuite. Le jury n’avait pas réussi à déterminer une différence entre les deux lignes rouges et « les deux bouts de chaussures étaient vraiment synchronisés ».
Source : AFP
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