Alors que les touristes et les Sydneysiders glissaient au-dessus de sa tête, Roy Moore découvrait le port de Sydney tout autrement : en marchant au fond.
Si la surface est généralement lisse et scintillante depuis un bateau, ce qui se trouve en-dessous est nettement plus glauque et difficile d’accès.
« Ça ressemblait parfois à de l’escalade, » explique-t-il en reprenant son souffle après une marche de six heures sous l’eau. « Les rochers pouvaient atteindre plus de 3 mètres de haut et étaient couverts d’algues. »
Après avoir marché pendant 3km sous le Lac Macquarie l’année dernière, M.Moore a voulu réitérer cet exploit sur le fond du port. Mais cette nouvelle « balade » lui a finalement pris deux fois plus de temps, à une profondeur de plus du double ; elle s’est également avérée bien plus délicate que sa marche au fond du lac.
M.Moore est entré dans le port à Rose Bay à 9h du matin et a suivi la côte sur environ 5 km jusqu’à Rushcutters Bay. En moyenne, il se trouvait 6 mètres sous la surface mais est parfois descendu jusqu’à une profondeur de 15 mètres.
En plus des blocs de roche, Roy Moore a dû marcher sur des déchets, surtout des bouteilles ; cependant, d’après ce qu’il a pu observer, le fond du port était plutôt en bon état.
M.Moore était alimenté en oxygène par un tuyau fin raccordé à un bateau qui le suivait. A bord, son ami Mark « Snow » Boyce s’occupait de changer les bouteilles et de repérer les autres bateaux en circulation ou amarrés. « C’était assez tendu à certains moments, » raconte-t-il. « On a eu quelques frayeurs mais on y est arrivé. » Il a par exemple dû aider son ami à libérer son tuyau d’air qui s’était pris dans la quille d’un yacht dans Double Bay.
En certains endroits, la visibilité était très réduite : « C’est très sombre là en bas, surtout lorsque le temps est couvert » a-t-il précisé. Et cette obscurité a fait apparaître une autre crainte : celle des requins. M.Moore s’était fait prêté un Shark Shield — un dispositif électrique censé repousser les requins. Il n’en a vu aucun, tout au plus des ombres auquel il a essayé de ne pas accorder trop d’attention, tout occupé qu’il était à garder le cap.
M.Moore est content d’être allé au bout de son exploit. Il considère qu’il est beaucoup plus intéressant de découvrir le port de cette manière plutôt que d’un ferry ou d’un pont — car monter sur le Harbour Bridge, dit-il, est « à la portée du premier venu »…
Source : smh.com.au
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