Après la très forte épidémie de grippe qui avait touché l’Australie en 2017, le Royal Australian College of General Practitioners a mis en garde cette semaine la population australienne contre les prises trop précoces du vaccin.
Tout est donc question de timing – même en matière de vaccins. D’après le Royal Australian College of General Practitioners (RACGP), la date de prise du vaccin contre la grippe déterminerait largement le niveau de protection dont bénéficient les personnes vaccinées lorsque l’épidémie fait son apparition. Pris trop en amont, un vaccin laisserait le corps sans défense quelques mois plus tard face au virus.« La saison de la grippe affecte généralement l’Australie de juin à septembre, avec un pic en août, explique le Dr. Bastian Seidel, président du RACGP. Or on a découvert récemment que la protection offerte par la vaccination s’affaiblit grandement après trois ou quatre mois ».
L’organisation conseille dès lors à la population d’attendre pour se faire vacciner, même si les vaccins commencent déjà à être distribués depuis quelques semaines en Australie. « Ce que l’on veut à tout prix éviter, précise le Dr. Seidel, c’est des patients qui ont fait les choses correctement en s’étant fait vacciner, mais parce qu’ils l’ont fait trop tôt, attrapent finalement la grippe trois mois plus tard« . Avant d’entreprendre toute vaccination, le RACGP recommande ainsi d’aller consulter un médecin pour s’assurer que la protection face au virus couvrira la période de l’épidémie.
En 2017, la grippe s’était montrée particulièrement virulente en Australie. L’épidémie avait touché 230 000 personnes, soit 2,5 fois plus de personnes qu’en 2016. Au total, plus de 1100 décès liés à la grippe avaient été confirmés, avec en cause dans la majorité des cas, une souche particulièrement résistante de la grippe A nommée H3N2. En début de semaine, le ministre de la santé du NSW Brad Hazzard a admis que les vaccins délivrés l’an passé s’étaient montrés peu efficaces face à la souche, tout en ajoutant que les vaccins 2018 avaient été mis à jour par l’Organisation Mondiale de la Santé pour assurer une meilleure protection.
Source : news.com.au
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