Le Courrier Australien encourage ses lecteurs à se faire vacciner afin que le plus rapidement possible, la population puisse être protégée et enfin profiter des plaisirs d’une liberté retrouvée. La rédaction vous proposera donc chaque semaine des entretiens/portraits de personnes vaccinées issues de la francophonie et vivant en Australie.
Nous avons rencontré (virtuellement) Sam Point, dont la famille française vivait en Algérie, ancien résident des Northern Beaches à Sydney et qui à présent contribue activement à la campagne de vaccination à Townsville dans le Queensland.
Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous expliquer votre connexion avec la France ?
J’ai 61 ans et je suis né en Australie. Mes parents ont en effet émigré il y a de nombreuses années, mais la plupart de ma famille est toujours en France. Nous avons aussi des liens particuliers avec l’Algérie car mon oncle y a vécu la plus grande partie de sa vie. Il était vétéran de la Première Guerre mondiale en tant que membre de la Légion Etrangère engagée entre autres dans les Dardanelles, au Sénégal et au Maroc. Il a été décoré Chevalier de la Légion d’Honneur et a vécu jusqu’à la fin de sa vie en Algérie.
Je suis d’ailleurs toujours en contact avec son fils qui vit actuellement en France. Je parle avec la famille presque tous les jours et nous attendons depuis avril de l’année dernière d’enfin pouvoir se retrouver.
Même si je ne parle plus aussi bien le français, je conserve de belles amitiés dans la communauté francophone de Sydney et même si aujourd’hui je travaille dans le Queensland, je continue de garder des contacts avec beaucoup d’entre eux.
En parlant de travail, vous assumez aujourd’hui une fonction liée à la pandémie de la Covid-19?
En effet, je fais partie de l’équipe mobile de vaccination covid-19 pour aider, entre autres, les personnes moins valides. Après 20 ans de travail pour la police, mon expérience dans l’administration dans un hôpital régional et le fait que je sois doublement vacciné m’ont permis de m’impliquer dans cette équipe pour vaincre cette pandémie.
J’en suis fier et cela doit être de famille d’aider son prochain dans cette situation de crise car mes proches en France font la même chose dans les maison de retraite.
Comment vivez-vous cette crise Covid-19 ?
Émotionnellement pour moi, je suppose que ce n’est pas si grave car je suis en contact avec les services d’urgence depuis 40 ans, mais vous voyez dans les yeux des gens beaucoup d’inquiétude et de détresse. Nous devons continuer à convaincre de plus en plus de personnes de se faire vacciner, d’aller au-delà de leurs craintes. Il n’y a rien de mal avec le vaccin. Nous avons tous été vaccinés quand nous étions enfants et de nombreuses personnes se font vacciner contre la grippe chaque année. De nos jours, nous avons la chance d’avoir des vaccins qui nous protègent de beaucoup d’infections et ce depuis longtemps. Le vaccin Covid-19, c’est pareil. Il est là pour protéger notre entourage et nous-mêmes.
A l’époque, nous avons connu en Australie des situations similaires. Si vous n’aviez pas le vaccin contre la petite variole par exemple, vous ne pouviez pas entrer dans le pays. Même dans les années 90, de nombreuses iles du Pacifique devaient se protéger en fermant leurs frontières aux non-vaccinés. Rien de nouveau.
Connaissez-vous des personnes qui ont souffert de la covid-19 ?
J’ai perdu un ami à l’étranger à cause du covid-19. Il était assez vieux mais en bonne santé. Il n’était pas prêt à être infecté comme il l’a été. Je suis soulagé qu’aucun membre de ma famille n’ait été infecté sérieusement. Tout le monde a survécu jusqu’à présent.
Quel serait votre message à nos lecteurs pour les convaincre de se faire vacciner?
L’augmentation rapide de la vaccination nous procurera plus de liberté et surtout nous aurons moins de risque de voir nos familles, proches sérieusement malades. Vous ne serez pas protégé à 100% (personne ne peut le garantir), cependant vous aurez moins de chance de l’attraper et si malheureusement vous êtes positifs à la Covid-19, vous aurez moins de chance de déclarer un cas grave.
J’aime faire cette analogie : « C’est comme un feu de brousse qui vient vers vous. Si vous n’avez pas de vêtements de protection, pas de lance d’incendie ou d’eau… le feu vous brûlera mais si vous avez l’équipement nécessaire, des vêtements adaptés, de l’eau alors vous pourrez vous protéger et protéger les personnes autour de vous ! »
C’est exactement la même chose avec le vaccin. Si vous vous protégez, vous protégez les autres en réduisant le risque d’avoir l’infection et de la transmettre. Et si vous l’attrapez, vous n’irez pas 100 jours à l’hôpital.
Qu’est-ce qui vous manque le plus aujourd’hui?
Le fait de ne pas pouvoir retourner en France, de ne pas pouvoir voyager.
C’est très triste de na pas pouvoir visiter la famille et les amis ici même en Australie. J’ai des nièces à Sydney et je ne peux pas leur rendre visite. Je patiente car je sais que grâce à cet effort collectif, nous atteindrons très bientôt un taux de vaccination dans la population qui nous permettra de lever certaines restrictions et d’enfin voir les personnes que l’on aime.
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Si vous souhaitez témoigner et partager votre expérience face à la crise Covid-19, n’hésitez pas à contacter la rédaction du Courrier Australien: redaction@lecourrieraustralien.com
Plus d’information sur le Covid-19 et comment réserver un rendez-vous pour se faire vacciner dans le NSW sur le site officiel Health NSW
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