Moscou a lancé un ultimatum à Paris. Une source russe « haut placée » a déclaré à l’agence de presse Ria Novosti que Paris avait jusqu’à fin novembre pour livrer un premier navire de guerre Mistral à la Russie si elle ne voulait pas s’exposer à de « sérieuses » demandes d’indemnisations.
Premier à réagir en France vendredi soir, le Premier ministre Manuel Valls avait affirmé que son pays prenait ses décisions de manière souveraine, « sans que quiconque ne lui dicte sa conduite de l’extérieur ». « J’ai déjà eu l’occasion de dire qu’à ce stade, aujourd’hui, les conditions n’étaient pas réunies pour la livraison du Mistral à la Russie », a-t-il précisé.
Les Mistral, des bâtiments de projection et de commandement vendus par Paris à la Russie en juin 2011 pour 1,2 milliard d’euros, sont au centre d’un imbroglio diplomatico-militaire depuis la décision de François Hollande, le 4 septembre, de lier leur livraison au règlement politique de la crise en Ukraine où la situation s’est détériorée.
A l’issue de l’entretien entre les deux présidents, qui a duré « une bonne heure », l’entourage de François Hollande a assuré que le Mistral « n’a été évoqué par aucune des deux parties ».
« Le Mistral n’a pas été évoqué parce que les deux parties estimaient que ce n’était pas le sujet du jour ». Les deux dirigeants ont jugé que ce n’était pas le moment, que ce n’était pas leur rôle à ce moment-là et dans le type d’échanges qu’ils ont eu d’évoquer ce sujet-là sans que cela ne soit convenu avant, a-t-on avancé dans l’entourage du président français.
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