Vous en avez assez d’essayer de mémoriser la combinaison compliquée de votre plaque d’immatriculation ? En Australie, moyennant finance, il est tout à fait possible de la personnaliser avec les chiffres, lettres et fonds de votre choix. Vous pouvez même ajouter des caractères japonais et aussi des images, comme un cœur pour dire je t’aime à votre véhicule ou à votre maman. YE4H !
Les règles de base
Ce code, propre à chaque véhicule, a bien entendu une vocation initiale : permettre de vous identifier en cas d’infraction de la route. Le « numéro » doit donc être lisible à 20 mètres de distance, de jour comme de nuit. En outre, il ne peut être ordurier, violent ou excessivement partisan (DRUNK, AK47 ou GOD ont été rejetés à Canberra). La plaque doit être propre et placée à 30 cm du sol au minimum à l’arrière, une deuxième étant installée à l’avant. Enfin, elle est posée sur la voiture correspondante, le trafic de plaques étant passible de poursuite.
Ce que vous pouvez vous autoriser
En Australie : presque tout est possible pour vos plaques, dans la limite de 3 à 7 caractères et avec des variations selon les états – ce qui laisse quand même de la marge.
Lettres, chiffres, images (comme le logo de votre club de footy préféré cf. ci-contre), fond spécial ou cadre particulier : les possibilités sont innombrables et les sites y compris gouvernementaux vous en proposent à la pelle. Ils vous prodiguent même des conseils comme remplacer le 1 par un I, le 4 par un A, et pourquoi par le 3 par un E… afin d’augmenter vos chances de trouver une combinaison qui n’existe pas déjà, car, évidemment, une plaque doit être unique.
Gageons par exemple que WORK SUX, HOW R YA ou H4PPY sont en circulation et que si vous voulez en avoir le droit usage, il vous faudra… le racheter.
Négocier une plaque d’occasion
On en arrive au marché des plaques de seconde main. Le site Number Plates fait, par exemple, se rencontrer vendeurs et acheteurs sur la toile et les prix restent abordables quoique plus élevés que sur Gumtree. Mais pour les passionnés, il faudra passer par Shannons qui organise régulièrement des ventes aux enchères de plaques de collection – sachant que les numéros les plus courts sont aussi les plus chers. NSW 4 a ainsi été vendue 2,45 millions de dollars à un milliardaire chinois en mai dernier, un record !
VIC 1, plaque mythique s’il en est, a, quant à elle, vécu une histoire mouvementée. Elle aurait été créée en 1932, suscitant la convoitise de trois hauts postes dans le Victoria : le premier ministre, le gouverneur et le chef de la police. Résultat, elle est restée enfermée dans un coffre fort du Motor Registration Board jusqu’à sa mise en enchères en 1984. Elle serait aujourd’hui la possession de Peter Bartels ancien CEO de Forters / CUB. Elle est estimée la bagatelle de 2 à 2,5 millions de dollars.
Celles que vous n’aurez (à priori) jamais

Eh oui ! Tout ne s’achète pas, même en Australie. Celle du premier ministre fédéral, par exemple, ne change jamais. Sa voiture porte toujours la plaque C*1, ce « * » étant une étoile à sept branches. Le gouverneur général qui représente la reine, lui, n’a pas de numéro. En revanche, sa plaque arbore la couronne de St Edouard. La reine elle-même circule dans ce type de véhicule lorsqu’elle vient en Australie. Enfin, les chefs des armées ont aussi leur propre plaque : ARMY1, NAVY1 or RAAF1. En revanche, 007 reste à vérifier. Peut-être une piste pour les fans de James Bond ?
Valentine Sabouraud
Sources : smh, wikipedia, vplates, shannons, canberra times,
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