McLaren et Piastri brillent, Red Bull vacille. L’Australien Oscar Piastri a remporté dimanche le Grand Prix d’Azerbaïdjan devant le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) dans les rues de Bakou qui ont vu Red Bull perdre la tête du championnat constructeurs au profit de McLaren, une première depuis deux ans.
Sur le tracé urbain de la capitale azérie, savant mélange de vitesse et de pilotage, bien malin celui qui avait prédit le succès de Piastri, la victoire s’étant longtemps jouée entre Ferrari, McLaren et Red Bull.
Parti en tête pour la 4e fois consécutive à Bakou, Leclerc occupait la tête de la course jusqu’au 20e tour (sur 51) quand il s’est fait dépasser par la McLaren de l’Australien.
Piastri a ensuite dû résister jusque dans les derniers tours aux tentatives d’assauts du pilote Ferrari, décidé à reprendre son bien, avant que ses pneus se dégradent.
« J’ai fait un sacré effort et je me suis accroché pendant 35 tours ! », a déclaré le vainqueur du jour à l’issue de « l’une des meilleures courses de [sa] carrière ».
Sur les rives de la mer Caspienne, Piastri remporte son deuxième GP de F1 après sa victoire en Hongrie en juillet.
« McLaren et Oscar ont fait un travail exceptionnel et ont été meilleurs que nous », a salué Leclerc, finalement 2e.
« Nous avons perdu la course parce que je n’ai pas défendu aussi bien que j’aurais pu le faire », a-t-il aussi reconnu, « frustré » de ne pas être parvenu – une fois encore – à concrétiser sa pole à Bakou où il n’a jamais gagné.
– Avantage Norris face à Verstappen –
Le Britannique George Russell (Mercedes) a terminé 3e de cette 17e manche de la saison marquée par l’accrochage en toute fin de GP entre Sergio Pérez (Red Bull), à qui cette troisième place a longtemps semblé promise, et la Ferrari de Carlos Sainz. Les deux pilotes sont sortis indemnes de l’accident.
« Surpris » de se retrouver sur le podium, Russell a expliqué à l’arrivée qu' »avec le pneu dur, [il] était parmi les plus rapides, avant de dépasser Max (Verstappen, ndlr) ».
Justement, derrière les pilotes forts du jour, le bouillant Verstappen, leader au championnat, n’a jamais été en mesure de jouer aux avant-postes.
Sixième sur la grille, il a terminé 5e du GP derrière Lando Norris, pourtant parti d’une très lointaine 15e place. « Nous ne nous attendions pas à ces résultats », a savouré le Britannique de chez McLaren, « et nous avons encore surpassé Red Bull! »
Au championnat, si Verstappen conserve chez les pilotes une avance de 59 points sur Norris, chez les constructeurs, Red Bull perd pour la première fois depuis plus de deux ans la tête du général au profit de McLaren, qui compte désormais 20 points d’avance sur l’écurie championne en titre.
– Bearman dans le Top 10 –
A l’instar de Norris, le septuple champion Lewis Hamilton a lui aussi signé une belle remontée après être parti de la voie des stands avec sa Mercedes. Il a franchi la ligne d’arrivée 9e, juste devant le jeune Oliver Bearman, 10e.
Bearman, qui remplace chez Haas le Danois Kevin Magnussen suspendu pour une course, engrange un point supplémentaire au championnat.
Le Britannique, attendu l’an prochain avec l’écurie américaine pour sa première saison complète de F1, disputait à Bakou son deuxième GP dans l’élite, après avoir remplacé plus tôt cette année Carlos Sainz en Arabie Saoudite, où il avait terminé 7e.
Autre jeune talent sur la grille, l’Argentin Franco Colapinto, qui disputait avec Williams son deuxième GP dans l’élite seulement, a terminé 8e, derrière son coéquipier Alexander Albon, 7e.
Chez les Français, Pierre Gasly a terminé 12e après être parti 18e et dernier sur la grille au volant de son Alpine.
Pour son 150e GP dans l’élite, son équipier Esteban Ocon a franchi la ligne d’arrivée 15e. Comme Hamilton, le Normand s’était élancé depuis la voie des stands.
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