Des groupes de réfugiés ont écrit une lettre ouverte, signée par des personnalités australiennes, pointant les risques pour la réputation des compagnies aériennes privées à participer aux expulsions de réfugiés. Cette action intervient après que plusieurs compagnies aériennes aux USA et en Grande-Bretagne aient décidé de ne plus répondre aux ordres d’expulsions de réfugiés.
De son côté, Brynn O’Brien, directrice adjointe de l’Australasian Centre for Corporate Responsibility (ACCR), a interpellé Qantas en lui demandant de cesser de participer à la politique d’immigration « toxique » du gouvernement. D’après elle, les droits humains fondamentaux des personnes expulsées ne sont pas garantis, ce qui place potentiellement l’Australie en violation de la législation internationale. « Pour une compagnie telle que Qantas, qui a besoin de protéger sa marque et son image, il est très risqué de signer des contrats qui l’associent avec un système en violation des droits humains » avance-t-elle.
Qantas a fait savoir que sa position resterait inchangée, en amont de la rencontre prévue avec l’ACCR ce vendredi. « Malgré le caractère sensible de ce sujet, nous estimons que le gouvernement et les tribunaux sont les mieux placés pour prendre des décisions sur ces questions complexes d’immigration, ce qui n’est pas le cas des compagnies aériennes », a déclaré le porte-parole de la compagnie.
Dans le cas où les discussions n’aboutiraient pas, l’ACCR envisage d’interpeller les actionnaires de la compagnie afin de mener une action lors de l’assemblée générale annuelle.
De telles démarches ont déjà montré leur efficacité : Transfield, qui avait obtenu le (lucratif) contrat de gestion des centres d’incarcération offshore australiens, avait fini par se retirer sous la pression de ses investisseurs.
Source : AFP
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