L’Australie est d’accord pour rendre au Timor Oriental des documents sensibles concernant une affaire d’espionnage liée au partage de dizaines de milliards de dollars issus des ventes de pétrole et gaz, portée devant la Cour internationale de justice (CIJ), a indiqué le Timor.
La CIJ avait fait savoir en septembre dernier que l’Australie et ce petit pays pauvre d’Asie-Pacifique allaient tenter de trouver un accord à l’amiable concernant leur différend sur un traité signé en 2006, définissant le partage d’une partie des revenus du pétrole et du gaz en mer de Timor.
Indépendant depuis 2002, le Timor oriental, très dépendant des ressources provenant de ses matières premières, avait accusé Canberra d’avoir espionné des responsables du gouvernement timorais en vue d’obtenir des avantages lors des négociations de 2004 qui ont mené au traité.
Réclamant l’annulation du traité, le Timor avait entamé une procédure devant la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye en avril 2013.
Or, en décembre de la même année, les services secrets australiens ont perquisitionné les bureaux à Canberra d’un conseiller juridique du Timor devant la CPA, invoquant la sécurité de l’Etat. Le Timor oriental s’était alors tourné vers la CIJ, afin de récupérer les documents dérobés par les autorités australiennes.
Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le Timor oriental a salué « la décision du gouvernement australien de rendre tous les documents et données saisis en 2013 auprès du représentant légal » du Timor.
L’archipel d’un peu plus de deux millions d’habitants a besoin de l’Australie pour exploiter son pétrole et son gaz.
AFP
Discussion à ce sujet post