Les tensions entre l’Australie et la Chine sont au plus haut après la publication d’une caricature chinoise faisant référence aux potentiels crimes de guerre australiens qui font actuellement l’objet d’une enquête.
Ce week-end, la Chine a réitéré en postant l’image d’un kangourou dont l’ombre est en fait celle d’un aigle. Avec cette caricature, Pékin accuse l’Australie de n’être que la marionnette des Etats-Unis. La caricature a été publiée dans le Global Times (le média chinois affilié au Gouvernement) accompagné d’un article décrivant les relations américano-australiennes.
#Opinion: The world is increasingly aware that forming aggressive alliances is outdated. Countries who insist on following the US’ baton to confront China have to know that it is they who place themselves in an awkward position. https://t.co/8a3Wd4rFDx
— Global Times (@globaltimesnews) December 6, 2020
« Il est clair que l’Australie entière n’a été qu’un pion dans la stratégie régionale des Etats-Unis ces dernières années, et particulièrement sous l’administration Trump » affirme l’article.
« Quand il s’agit d’attaquer la Chine, l’Australie ne peut pas dire qu’elle est un allié secondaire des Etats-Unis ».
Le journal fait notamment référence à la campagne contre Huawei lancer par l’Australie et les Etats-Unis. Cette campagne visait à interdire le fabriquant de téléphones, soupçonné d’entretenir des lien forts avec le Gouvernement Chinois, de commercialiser ses produits sur les sols australiens et américains. Les deux puissances s’inquiétaient de possibles dangers d’espionnage.
La semaine dernière, Canberra avait fortement condamné le poste du porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois Zhao Lijian qui montrait une caricature d’un soldat australien égorgeant un jeune enfant afghan.
Pékin avait avant cela imposé d’importantes taxes sur les importations de vin australien. Un coup dur pour les producteurs et les revendeurs puisqu’une majeure partie de la production viticole est exportée vers la Chine.
La Chine avait déjà menacé de boycotter plusieurs industries australiennes comme le bœuf ou encore dissuader les étudiants internationaux chinois de venir en Australie.
Un document établissant une liste de 14 griefs que la Chine et l’Australie rencontrent a également fuité il y a quelques jours. Elle mentionne notamment les difficultés imposées aux douanes chinoises sur les fruits de mer, le bois de construction et le charbon.
La liste mentionnait également les tensions qui ont émergées après la demande faite par l’Australie d’ouvrir une enquête indépendante sur les origines du coronavirus, sur les interférences chinoises dans les affaires internes de Tawain, Hong Kong et la région autonome de Xinjiang, ainsi que sur les problèmes avec la mer de Chine méridionale.
Dans son article, le Global Times a ironiquement rappelé que la Chine demeurait le premier partenaire commercial de l’Australie. Le journal a également affirmé que le rôle de la Chine dans le développement économique australien restait « irremplaçable ».
« L’Australie ne peut pas se permettre de complètement cesser ses relations avec la Chine. » écrit l’article.
Les ministres fédéraux australiens tentent depuis plusieurs jours de contacter leurs homologues chinois par téléphone afin de discuter de la situation, en vain.
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