L’épidémie de rougeole qui sévit à Sydney depuis le début de l’année pourrait encore progresser dans les prochains jours. La première patiente avait déclaré la maladie à son retour de Bali, début janvier. Depuis, 22 personnes ont été contaminées par le virus dans le NSW, dont 16 dans la seule partie ouest de Sydney.
Un nouveau malade s’est présenté à l’hôpital de Blue Mountains vendredi dernier, et on redoute que l’épidémie ne s’étende.
Vicky Sheppeard, épidémiologiste du département de la santé du NSW, craint en effet que ce dernier patient ait pu transmettre le virus lors de son passage à Lawson, Strathfield et Leichhardt, alors qu’il était déjà contagieux mais n’avait pas encore déclaré la maladie. La période d’incubation de la rougeole varie en effet entre 7 et 18 jours.
La maison de retraite Marion Aged Care Facility à Leichhardt et le restaurant vietnamien Me Oi à Strathfield, que ce nouveau malade a fréquentés le mardi 10 avril, ou encore les commerces de Lawson dans lesquels il s’est rendu le jeudi 13 avril, pourraient s’avérer des zones à risque. Tout comme Quakers Hill et Auburn, les deux précédents foyers d’infection, ou encore l’église de Hillsong, que certaines personnes infectées ont fréquentée.
Il y a plusieurs types d’individus susceptibles de contracter la rougeole, qui est une maladie très contagieuse transmise par voie aérienne. Les personnes n’ayant pas reçu les deux doses de vaccin nécessaires pour assurer leur immunité, et qui n’ont jamais eu la maladie, sont les premières exposées. Cela concerne les bébés de moins de 12 mois, qui n’ont pas encore été vaccinés, mais aussi des adultes qui n’auraient pas été immunisés. Les personnes souffrant d’un déficit d’immunité, telles que celles atteintes d’un cancer et ayant subi une chimiothérapie, sont également plus vulnérables au virus. Les autorités confirment que les 22 premiers patients étaient âgés de quelques jours à 56 ans.
Cette épidémie de rougeole à Sydney est la première depuis cinq ans. L’unique moyen d’interrompre la propagation de la maladie est d’isoler les personnes atteintes, comme le confirme le Dr Sheppeard – le dernier patient est d’ailleurs toujours placé en quarantaine.
Il est donc très important de repérer tôt les premiers symptômes, qui précèdent l’éruption caractéristique de plusieurs jours : nez qui coule, toux sèche, conjonctivite et fièvre sont les signes qui doivent alerter.
Karine Arguillère
Source : abc.com
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