La Bourse de Sydney, l’une des premières à ouvrir dans le monde après l’annonce des droits de douane américains, a démarré la séance en net recul jeudi.
L’indice des actions “blue chips” (que l’on pense être fiable et en excellente santé financière, ndlr.) ont chuté de près de deux pour cent jeudi face aux tarifs douaniers américains, l’un des premiers marchés mondiaux à réagir à l’annonce fracassante du président Donald Trump.
L’indice composé de 200 groupes australiens baissait de 1,8% quelques minutes après l’ouverture, alors que les exportations australiennes aux Etats-Unis se verront imposer 10% de taxes et que les annonces de Donald Trump font craindre une escalade dans la guerre commerciale.
Les secteurs de l’énergie et des services financiers ont été parmi les plus durement touchés par l’indice ASX200, perdant plus de deux pour cent.
Lors de la conférence de presse organisée lors du “Liberation Day” américain et annonçant les droits de douane mondiaux, M. Trump a pointé du doigt l’industrie australienne du bœuf.
Tout en louant les Australiens comme des « gens merveilleux », Trump a accusé le pays d’interdire le bœuf américain alors qu’il exporte librement vers les États-Unis.
Michael Whitehead, analyste de l’agro-industrie à la banque ANZ, a déclaré que l’Australie s’en était, d’une certaine manière, tirée à bon compte.
« Dix pour cent sur le bœuf australien en ce moment, c’est mieux que ce à quoi beaucoup de gens s’attendaient – ou moins pire, disons-le », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Et l’on peut dire que 10 % est un chiffre qui peut, dans une certaine mesure, être absorbé à différents points de la chaîne d’approvisionnement.
« Environ quatre pour cent et demi de tout le bœuf consommé en Amérique est australien, et ce bœuf est en grande partie destiné à la fabrication de hamburgers.
En réaction, ce jeudi, le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré que la décision de M. Trump n’était pas « l’acte d’un ami ».
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