Le conseil municipal de Cumberland, dans l’ouest de Sydney, a voté en faveur d’une interdiction générale des livres sur l’homoparentalité dans les bibliothèques municipales.
L’amendement, présenté par l’ancien maire et actuel conseiller Steve Christou, propose que le conseil prenne des « mesures immédiates » pour « débarrasser » le sujet de l’homoparentalité des rayons des bibliothèques.
En effet, au cours de la réunion M. Christou a brandi un livre intitulé Same-Sex Parents de Holly Duhig qui, selon lui, avait fait l’objet de plaintes « très inquiétantes » de la part d’électeurs.
Six conseillers ont voté en faveur de l’amendement, cinq ont voté contre et quatre n’étaient pas présents au moment du vote.
« Nous allons dire clairement ce soir que ce genre de livres, les livres sur l’homoparentalité, ne doivent pas se retrouver dans les mains de nos enfants », a expliqué M. Christou au cours du débat. « Nos enfants ne devraient pas être sexualisés.”
Il a par la suite déclaré que les tout-petits ne devraient pas être « exposés » à des contenus relatifs à l’homosexualité et que l’amendement proposé agirait en faveur de « la protection et la sécurité de nos enfants ».
Plus tard, M. Christou a affirmé que la motion ne visait pas la communauté LGBTQ+, mais tout livre promouvant la « sexualisation ».
La députée d’Auburn, Lynda Voltz, s’est déclarée préoccupée par cette décision et a demandé au Ministre des Arts de la Nouvelle-Galles du Sud, John Graham, de se pencher sur la question.
« Je suis très préoccupée par la décision du conseil municipal de Cumberland et je pense qu’elle risque d’enfreindre les lignes directrices relatives au financement des bibliothèques ainsi que la loi anti-discrimination », a-t-elle expliqué.
M. Graham a également accusé le conseil de faire preuve de censure.
« Lorsque des civilisations en viennent à brûler des livres ou à les interdire, c’est un très mauvais signe. Cela vaut également pour les conseils locaux », a-t-il déclaré.
« C’est aux lecteurs de choisir le livre qu’ils veulent retirer de l’étagère. Ce n’est pas aux élus locaux de faire ce choix à leur place ou de pratiquer la censure ».
Selon le gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud, cette mesure pourrait constituer une violation de la loi anti discrimination de l’État.
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