Il y a cent ans, les koalas étaient chassés pour leur fourrure, aujourd’hui, ils font face à de nouvelles menaces : la déforestation et le changement climatique.
Les koalas, ces petits animaux mignons tous droit sortis de dessins animés, représentent l’Australie dans le monde entier et sont très régulièrement utilisés dans le monde du marketing et de la diplomatie. Or, leur futur sur la côte est australienne est plus qu’incertain.
Le koala est un des rares animaux à se nourrir uniquement de feuilles d’eucalyptus. Bien qu’il ne doive pas se battre pour sa nourriture, il est intimement lié au destin des arbres sur lesquels il vit. C’est ici que le problème de la déforestation entre en jeu.
Ce vendredi, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud organise un « sommet pour les koalas », afin de faire l’état de la situation et de réfléchir à de potentielles mesures à prendre.
« Les gens ont fini par se rendre compte qu’on ne pouvait pas prendre les koalas pour acquis en Australie », explique le Dr Stuart Blanch.
Les six principales menaces pour les koalas
Les koalas ont toujours connu 5 menaces pour leur survie : le défrichage, la déforestation, les attaques de chiens, les accidents et la chlamydia. Aujourd’hui, on peut ajouter à cela une sixième menace, et pas des moindres : le réchauffement climatique.
Entre les vagues de chaleur, les incendies et la sécheresse, les koalas ont la vie dure. Durant l’été noir de 2019-2020, environ 10 % de leur habitat est parti en fumée. Les images de koalas pris dans les flammes ont fait le tour du monde.
Le réchauffement climatique pose également un risque pour l’habitat des koalas, qui risque d’être significativement réduit. En outre, la hausse des températures pourrait perturber leur mode d’alimentation. En effet, les koalas génèrent de la chaleur lorsqu’ils mangent et profitent des températures plus fraîches de la nuit pour revenir à leur température normale. Si les températures augmentent, les koalas pourraient manquer cette période de répit, ce qui pourrait endommager leurs organes.
Entre 2001 et 2021, le nombre de koalas dans le Queensland, la Nouvelle-Galles du Sud et le territoire de la capitale a chuté de 50 %. Le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud veut créer le « Great Koala National Park », un projet contradictoire selon les écologistes, qui pointent du doigt l’abattage continu des arbres au sein même du parc. Une « véritable tragédie ».
En 2022, le gouvernement a fait passer le statut des koalas de « vulnérables » à « en voie d’extinction ».
Éviter le « vortex d’extinction »
Une étude de 2018 a permis de dégager le génome des koalas, un facteur non négligeable car la diversité génétique au sein d’une espèce est un marqueur important de ses chances de survie. Il permet de savoir comment l’animal interagit avec son environnement. Ainsi, connaître les endroits où les koalas ont de bons gènes et inversement permettrait au gouvernement de savoir où cibler ses efforts afin de mettre fin à l’isolement des populations de koalas. Le but est d’empêcher un « vortex d’extinction », où les animaux sont de plus en plus apparentés et finissent par ne plus se reproduire.
Depuis que les koalas sont « en voie d’extinction », aucune mesure concrète n’a été prise. L’Australie est le pays avec le plus grand nombre d’extinction de mammifères au monde, un titre notoire dont le pays « devrait avoir honte ».
« Nous sommes le dernier pays développé à encore accepter le défrichage intensif. Il n’existe aujourd’hui aucune loi contre la destruction des habitats des koalas. »
La survie des koalas est désormais entre les mains du gouvernement.
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