Accompagnée de Susie Bishop et Lara Goodridge, Miriam Liebermann prépare la sortie de son sixième album qu’elle a choisit de construire autour d’un projet de financement participatif.
Originaire du Mali et présente dans tout l’Afrique de l’Ouest, la kora est un instrument qu’on voit peu à Sydney. Pourtant, c’est bien en Australie que Miriam l’a découvert. Elle nous raconte avoir « toujours eu une connexion » avec les musiques africaines. D’abord celles « du Sud de l’Afrique » puis de l’Afrique de l’Ouest. Il y a quinze ans, Miriam part pour un premier séjour de deux mois en Guinée. Puis, elle y retourne pour deux ans. Là-bas, elle étudie « la musique traditionnelle et la guitare » avec un professeur « issue d’une longue lignée de joueur de kora ». Il l’initie à cet instrument et ses 21 cordes.
De retour en Australie, elle assiste à un concert du célèbre musicien malien Toumanie Diabaté. A la fin du concert, elle fait la queue pour acheter un album et le salue dans sa langue natale. Touché, le chanteur lui propose de lui « faire rencontrer le groupe » et déclare vouloir « l’entendre jouer ». Puis, il lui propose de venir étudier au Mali dans son école de musique. Elle reçoit une « lettre officielle d’invitation » et s’y rend « deux fois pour des séjours intensifs de trois mois ». Elle y rencontre de « superbes musiciens et de supers personnes ».
Miriam, Susie, Lara et vous
Forte de cette expérience, transformée par la maternité et une année de crise sanitaire, Miriam a ressenti « l’envie de jouer de façon plus intime ». « C’est à ce moment-là que j’ai trouvé cette belle configuration que de jouer avec trois femmes » nous confie-t-elle. Elle ajoute ressentir « une énergie totalement différente venant d’un groupe de femmes ». Trois femmes donc ; Miriam à la kora et à la voix, puis Lara et Susie, à la voix également, mais aussi aux violons. Des musiciennes pour qui elle a beaucoup « d’amour » et de « respect », des femmes avec qui elle prend « du plaisir à jouer et à travailler sur des projets créatifs », d’ailleurs l’idée de faire cet album leur est venu « naturellement ».
Lara d’abord, amie d’enfance retrouvée plusieurs années plus tard « à un festival ». Une rencontre due au hasard qui s’est transformée en un déjeuner, puis une session d’improvisation, une invitation à jouer ensemble pour un concert avant une autre pour rejoindre officiellement le groupe de Miriam. Susie ensuite, « violoniste extraordinaire » et « chanteuse d’opéra très entraînée » mais qui adopte le « style folk » dans l’album à venir. Un album qui « ressemble à de la musique contemporaine, mais avec une palette originale grâce à la kora ». Un album dans lequel elle a choisi de chanter sur « la beauté et la fragilité de notre planète », « la maternité » et « le pouvoir de l’imagination ».
Cet album sera le sixième pour Miriam. Avec Lara et Susie, elles ont fait le choix de le financer en partie grâce aux dons via la plateforme Kickstarter. Miriam, Lara et Susie ont récolté un peu plus de 18 000 dollars sur leur objectif de 12 500. Sur le système du tout ou rien, l’argent récolté aurait été redistribué aux donateurs si l’objectif n’avait pas été atteint, un véritable challenge. Miriam se dit « enchantée » et « reconnaissante » envers « ceux qui ont cru en ce projet musical ».
Un premier single sortira le 7 mai en attendant l’album qui sera disponible pour la dernière semaine de mai.
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