Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Prisés des visiteurs britanniques, belges, mais aussi australiens et néo-zélandais, notamment pour l’Anzac Day,les musées de la Grande Guerre dans la Somme se battent pied à pied pour maintenir vivant le tourisme de mémoire face à la crise sanitaire.
Présente en 2018, pour le centenaire, l’Australienne Debbie Nilsson y a vécu « un des plus beaux moments » de sa vie. « Je voudrais tellement y assister de nouveau mais ça ne sera pas encore pour cette année », déplore cette sexagénaire, créatrice de programme éducatifs, contactée à son domicile près de Sydney par l’AFP.
Pour beaucoup de ses compatriotes, « c’est souvent le voyage d’une vie », affirme Rebecca Doyle, directrice du Centre Sir John Monash, qui retrace, à côté du mémorial, l’histoire des Australiens sur le front occidental.
Trois ans avant Villers-Bretonneux, ils étaient intervenus avec les Néo-Zélandais à Gallipoli en Turquie, un « baptême du feu » qui a consacré l’Anzac Day comme principale fête nationale pour les deux pays.
Financé par le gouvernement australien, le Centre est dans l’immédiat protégé des retombées de la pandémie. Mais il se bat pour « maintenir le lien avec les touristes », avec des visites virtuelles sur les réseaux sociaux.
Se retrancher sur le numérique, c’est aussi ce que fait l’Historial de la Grande Guerre à Péronne et à Thiepval. Le musée poste régulièrement des photos d’archives et organise des conférences en visio, comme dernièrement sur les Gueules cassées.
– Lutter contre l’oubli –
« Mais cela doit rester un outil, un complément et ne doit pas remplacer les vraies visites », insiste son directeur Hervé François.
Le musée, qui accueille près de 110.000 visiteurs par an, pour moitié étrangers, et s’autofinance à 44%, a subi en 2020 une chute de 84% de son chiffre d’affaires.
Malgré des aides publiques, « nous sommes dans une rigueur de gestion et sous-traitons désormais la partie comptabilité », détaille le directeur. Certains de la trentaine de salariés sont partis en retraite ou ont démissionné, non remplacés.
A Albert, les huit salariés du musée Somme 1916 sont au chômage partiel. La moitié du public est britannique, « des cars entiers de scolaires venaient même le dimanche, mais tout s’est arrêté », explique le président de l’association gestionnaire, Thierry Gourlin.
« Si nous rouvrons dans un mois, et que les frontières restent fermées, nous perdrons de l’argent », s’inquiète-t-il.
« Sans ces musées, beaucoup de témoignages de cette Grande Guerre seraient oubliés, il faut les maintenir ouverts », plaide auprès de l’AFP un des fidèles visiteurs, Edward Carson.
« Plusieurs membres de ma famille sont morts sur cette terre, j’ai besoin d’y aller régulièrement pour me recueillir », témoigne depuis l’Ecosse ce chef cuisinier de 50 ans.
– Attirer les Français –
« J’ai vu des adolescents pleurer devant notre collection », relève Yves Taté, directeur du musée franco-australien à Villers-Bretonneux, qui souligne l’importance du devoir de mémoire pour les Australiens, « contrairement aux Français ».
Il ne sait pas s’il pourra garder ses deux salariés, et envisage de réduire les horaires d’ouverture, « notre fond associatif est épuisé, nous avons fait une demande d’aide au département et à la région ».
L’enjeu pour tenir est d’attirer une clientèle française, pointe Aurélie Wallet, chargée de communication pour Sommes Tourisme
Même si « ce n’est pas la même culture » car pour les Français, « visiter des sites de la Grande Guerre n’est pas perçu comme du loisir ou des vacances de détente ».
L’idée est alors d’approcher la grande Histoire par la petite, à travers le sport dans la Grande Guerre, la vie à l’arrière du front, l’art ou la littérature.
« Nous sommes en contact avec des influenceurs, des youtubeurs, des blogueurs », explique Aurélie Wallet. Parmi eux, le youtubeur Benjamin Brillaud, alias Nota Bene, 1,6 millions d’abonnés, est attendu dans quelques semaines, après une première visite il y a deux ans.
Discussion à ce sujet post