La nouvelle version du très populaire Boeing 737 pourrait faire l’objet de sérieuses remises en questions d’ordre sécuritaire après le dernier crash de dimanche en Éthiopie, tuant 157 personnes dont 8 français, 18 canadiens et 8 américains.
Car le Boeing 737 Max 8 exploité par Ethiopian Airlines qui s’est écrasé dimanche était flambant neuf. Les conditions météorologiques étaient optimales, le temps était clair et le vent calme.
Pourtant peu après le décollage d’Addis Adeba, les pilotes ont tenté de faire ce que Chesley Sullenberger, le pilote du célèbre vol 1549 de l’US Airlines avait tenté de faire le 15 janvier 2009 : faire demi-tour suite à une problème techniques. Malheureusement, les pilotes n’avaient pas assez d’altitude pour effectuer ce demi-tour et se sont crashés à quelques kilomètres de la capitale.
Un problème technique qui éveille des soupçons quant à la fiabilité de la nouvelle version du Boeing 737 Max 8 : en octobre dernier, cette même version appartenant à la compagnie indonésienne Lion Air avait plongé dans la mer de Java quelques minutes après le décollage, tuant les 189 passagers de l’avion.
William Waldock, professeur de sécurité de l’aviation à l’Embry-Riddle Aeronautical University, estime que le parallèle avec cette affaire doit éveiller les soupçons quant au Boeing Max 8 : les deux avions semblent s’écraser de la même façon, peu après un décollage.
Pourtant, il est encore trop tôt pour en tirer des conclusion, les enquêteurs doivent en effet trouver et analyser les boîtes noires de Boeing éthiopien.
Mais M.Alan Diehl, ancien enquêteur du National Transportation Safety Board, a reconnu qu’il y avait des similitudes entre les deux incidents.
Les deux équipages ont rencontré un problème peu après le décollage, et il semblait y avoir de grandes variations de vitesse verticale pendant la montée, ce qui « suggère clairement un problème potentiel de maîtrise » de l’avion de ligne de l’Ethiopian Airlines.
Mais l’expert reste tout de même prudent devant la multiplicité des causes qui auraient pu expliquer ce crash : » il y a beaucoup d’explications possibles : des problèmes de moteur, de poids de la charge, d’impacts d’oiseaux, de mauvaise appréciation de l’équipe ou bien encore une négligence de maintenance »
Devant les journalistes, Harro Ranter, PDG d’Ethiopian Airlines, a insisté sur le fait que le contrôle de maintenance n’avait révélé aucun problème.
« J’espère que les gens attendront les premiers résultats de l’enquête au lieu de tirer des conclusions hâtives » a-t-il déclaré dans une conférence de presse.
Les représentants de la société américaine Boeing ne souhaitent pas rentrer dans la polémique. Ils se sont contentés d’adresser leur condoléances aux familles des victimes à travers un tweet.
Source : The News Daily
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