L’ambulance ramping se produit lorsque les ambulances ne sont pas en mesure de décharger les patients en raison d’une surcharge des unités d’urgences. Les patients doivent donc demeurer dans les véhicules le temps qu’une place se libère. En conséquence, moins d’ambulances sont disponibles pour répondre à d’autres appels d’urgence.
L’objectif pour l’Australie est que 90 % des cas soient transférés aux services d’urgence dans les 30 minutes, un chiffre rarement atteint. Dans un rapport de l’Australian Medical Association (AMA), on constate que pour la période 2021-2022, seuls 42,9 % des patients ont été transférés dans les 30 minutes en Australie Méridionale.
Ce phénomène est causé par une demande trop importante à la fois dans les services d’urgence et dans les hôpitaux en général. Ainsi, quand des patients aux urgences sont prêts à être transférés dans un autre service, il doivent bien souvent attendre qu’un lit se libère dans le service en question, lui aussi surchargé.
L’ambulance ramping est revenu au cœur des débats depuis que le parti libéral de la Tasmanie a révélé vouloir l’interdire, un projet que les médecins jugent « dangereux » à la fois pour le personnel médical et pour les patients.
Un nouveau protocole visant à transférer les patients dans un délai de 60 minutes sera mis en place ce mois-ci. L’année prochaine, le délai sera réduit à 45 minutes, pour arriver à 30 minutes l’année d’après. Un projet qui reflète bonne intention, selon le personnel médical, mais qui ne semble pas réalisable.
« Afin de réussir à transférer les patients dans les 60 minutes, nous allons devoir annuler ou du moins drastiquement diminuer les interventions et opérations non vitales, c’est le seul levier qui nous permettrait de réduire l’afflux de patients dans nos hôpitaux », explique le docteur Michael Lumsden-Steel.
Le docteur Ascencio-Lane, titulaire de la chaire Australasian College for Emergency Medicine, a déclaré : « La politique ne doit pas s’immiscer dans les soins de santé. Notre mission est de fournir les soins adéquats aux patients, et ce sans que la politique s’en mêle. »
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