Le Canada, l’Australie et le Japon comptent parmi les « très mauvais » élèves de l’action climatique, selon un rapport annuel qui évalue les politiques de 58 pays et salue cette année les actions de la France et du Maroc.
Ce Climate change performance index, publié mercredi en marge de la COP de Marrakech, « confirme le décollage des énergies renouvelables et les développements positifs dans le domaine de l’efficacité énergétique », indiquent Germanwatch et le Climate Action Network (CAN), organisations qui ont coordonné les travaux.
Mais « si ces tendances encourageantes ont lieu à l’échelle mondiale, la nécessaire transition énergétique est trop lente », soulignent-elles, à l’occasion de la conférence climat de l’ONU, qui vise à permettre la mise en oeuvre de l’accord de Paris contre le réchauffement.
L’Arabie saoudite est à la dernière place dans ce classement, qui prend en compte 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre dues aux énergies fossiles. Vient ensuite le Japon, avant-dernier, pénalisé par sa volonté de soutenir le nucléaire plutôt que les énergies renouvelables et par son action internationale jugée trop limitée.
En Australie, des progrès ont été enregistrés dans les énergies renouvelables et le niveau des émissions, mais l’efficacité énergétique est en recul.
Le Canada, très peu allant ces dernières années dans le domaine climatique, est mieux noté en matière d’engagement international depuis l’arrivée de Justin Trudeau au pouvoir fin 2015, mais des mesures concrètes doivent encore être annoncées.
La France, la Suède et la Grande-Bretagne recueillent les meilleures notes.
La France fait un bond en avant grâce à son engagement diplomatique pour la COP21, mais elle ne va pas atteindre ses objectifs de production d’énergies renouvelables en 2020, souligne le rapport.
La Suède et la Grande-Bretagne bénéficient encore de politiques mises en place par les précédents gouvernements, relève le rapport.
Mais « plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne, la Suède, le Danemark et l’Allemagne risquent de perdre leur place de leader dans le développement des énergies renouvelables », déplore Wendel Trio, directeur du CAN Europe, en appelant les membres de l’UE à être rapidement plus ambitieux alors que la Commission discute de directives sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Le Maroc, organisateur de la COP22, continue sa progression dans le classement, juste devant le Danemark, grâce à ses investissements massifs dans les renouvelables et à ses objectifs de long terme ambitieux.
La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs, sont de « mauvais élèves », juge enfin l’Index: les émissions de la Chine augmentent, malgré l’essor des renouvelables, et elles sont reparties à la hausse en 2014 aux Etats-Unis.
AFP
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