Le vice-Premier ministre australien Barnaby Joyce a raillé mardi la vidéo saugrenue d’excuses de Johnny Depp et Amber Heard, qui avaient fait entrer clandestinement leurs chiens en Australie, tout en se félicitant du buzz suscité par leur prestation.
Le couple avait fait la une de la presse internationale en mai 2015 quand il était apparu qu’ils avaient apporté en Australie Pistol et Boo, leurs deux yorkshire-terriers, au mépris du très strict règlement de l’île-continent sur la quarantaine.
A l’époque, M. Joyce, ministre de l’Agriculture, avait menacé les chiens d’euthanasie s’ils ne « foutaient » pas « le camp aux Etats-Unis ».
La vidéo a été diffusée devant le tribunal australien de Southport, sur la côte orientale, où l’actrice a reconnu avoir falsifié des documents au moment de l’arrivée en jet privé des deux animaux. Depp tournait alors en Australie le cinquième opus des Pirates des Caraïbes, « Dead men Tell no Tales » (Les morts ne racontent pas d’histoires).
Le couple hollywoodien souligne dans le clip qu’il est important d’obéir aux strictes lois sanitaires du pays, l’acteur ajoutant l’air grave que les Australiens étaient « tout aussi uniques » que leur faune.
« L’Australie n’a pas les nombreux nuisibles et maladies qui sont fréquents à travers le monde. C’est pourquoi l’Australie doit imposer des lois si fermes sur la biosécurité », déclare Mme Heard.
« Et les Australiens sont tout aussi uniques, à la fois chaleureux et directs. Lorsqu’on ne respecte pas la loi australienne, ils vous le disent sans détour », lance l’acteur, visant apparemment M. Joyce.
Le tribunal a imposé à l’actrice de 29 ans une obligation de bonne conduite d’un mois, assortie d’une amende avec sursis de 1.000 dollars australiens (685 euros).
Mardi, M. Joyce n’a pas pu s’empêcher d’égratigner la star américaine pour son impassibilité devant la caméra.
« Je ne crois pas qu’il recevra un Oscar pour sa prestation », a déclaré le ministre à l’Australian Broadcasting Corporation. « On avait l’impression qu’il passait un casting pour Le Parrain. »
Mais il s’est aussi félicité du buzz généré.
« Au final, nous avons un message qui fait en ce moment le tour du monde », a dit le ministre.
« Elle se propage comme une traînée de poudre, en rappelant aux gens que s’ils viennent chez nous et n’obéissent pas à nos lois, ils auront des problèmes », a-t-il poursuivi.
« Tout est là, il s’agit de nous assurer que nous protégeons notre nation, notre flore, notre faune et nos règles de biosécurité. »
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