Une bizarrerie des traducteurs a transformé le titre original du film Le Sens de la fête en C’est la vie… expression mieux connue internationalement mais qui modifie légèrement la perception de l’histoire. Le titre anglais évoque ainsi un haussement d’épaules fataliste, alors que le français nous envoie directement sur la piste de danse, avec cotillons, rapprochements et échauffements attenants. Qu’en est-il vraiment ?
Max (Jean-Pierre Bacri, moins grognon que d’habitude) est wedding planner. Il a donc la responsabilité écrasante d’organiser le mariage parfait pour des fiancés toujours plus exigeants et souvent près de leurs sous. Celui de Pierre et Helena, dans un château du 17ème siècle, va être l’occasion pour lui de vivre une soirée mémorable et même insensée puisque rien ne va se passer comme prévu. De surprises en catastrophes, finira-t-il par jeter l’éponge ?
Dans la veine de Nos Jours Heureux, Si loin, si proches ou Intouchables, Nakache et Toledano interrogent notre capacité à vivre ensemble et c’est dans la petite entreprise de Max que chacun devra composer avec l’autre pour, au final, faire du mariage un succès. Du chanteur un brin mégalo (Gilles Lellouche) au photographe raté (Jean-Paul Rouve), en passant par l’assistante sanguine (Eye Haïdara) et les intérims immigrés, l’équipe de Max rassemble une sacrée brochette de bras cassés, qui nous horripileraient s’ils n’étaient si attendrissants. Car les réalisateurs et les acteurs aiment leurs personnages et sans doute est-ce cette tendresse qui les sauve.
Se relever les manches, se serrer les coudes, accepter l’autre et sortir de soi : on peut tous le faire nous dit le film, surtout lorsque le jeu en vaut la chandelle. Ici, il s’agit de sauver la noce. En réalité, c’est la pérennité de l’entreprise dirigée par Max qui est dans la balance, un enjeu confidentiel mais autrement plus important. Cette dernière incarne en effet, et bien malgré elle, le symbole fragile d’une belle idée de la fraternité.
Valentine Sabouraud
C’est la vie (Le sens de la fête) d’Olivier Nakache et Eric Toledano sort le 16 août prochain, dans toutes les bonnes salles australiennes.
Pour l’occasion, Le courrier Australien met en jeu :
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