Les crèmes solaires font partie de l’attirail indispensable si l’on veut survivre au chaud soleil australien. On sait qu’elles protègent des coups de soleil, mais aussi qu’elles diminuent le risque de cancer , et enfin évitent le vieillissement prématuré de la peau exposée.
Mais en plein été, il est vite fait d’oublier certains principes et ce qui les justifie : comment et quand appliquer la crème, combien de temps elle nous protègera,… et tout simplement : comment ça marche ? Voici donc une petite mise au point bien utile…
Comment ça marche ?
Il y a deux types de principes actifs dans les crèmes solaires : les réflecteurs d’UV et les capteurs d’UV.
Ces derniers sont des produits chimiques qui absorbent les IV et les transforment en chaleur — presque imperceptible sauf pour certaines personnes qui se plaignent que les crèmes solaires leur tiennent chaud.
Certains absorbent les UVB, dont on sait qu’ils causent les coups de soleil et augmentent le risque de cancer de la peau. D’autres absorbent les UVA. Des études récentes ont montré que les UVA pénètrent plus profondément dans la peau et qu’ils sont aussi responsables de cancers de la peau car ils bloquent la réponse immunitaire aux modifications d’ADN.
C’est la raison pour laquelle il vaut mieux utiliser des crèmes à « spectre large », qui offrent une meilleure protection.
Les réflecteurs d’UV sont principalement constitués de métaux, tels que l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane. Ils agissent comme un miroir qui repousse les UV.
La plupart des produits solaires contiennent plus d’un principe actif — parfois jusqu’à 6 à la fois. Ceux-ci sont dispersés dans l’émulsion de la crème, constituée d’un mélange d’huile et d’eau plus d’autres produits. C’est l’émulsion qui conserve les principes actifs, elle est donc importante pour la durée de vie de votre produit. Elle contribue également aux propriétés galéniques du produit — facilité d’application, odeur…
Qu’est-ce que le SPF et comment est-il mesuré ?
Les produits solaires forment un écran assez comparable à celui offert par une moustiquaire : l’air passe mais pas les insectes. De la même manière, la crème solaire laisse passer une petite proportion d’UV jusqu’à votre peau.
SPF signifie Skin Protection Factor (indice en français). Il mesure la quantité d’UV qui passe à travers l’écran solaire. Plus il est élevé, plus la proportion de radiations bloquées est importante.
Un produit de SPF 30 laisse passer 1/30ème des radiations, soit 3,3%. Cela revient à dire qu’il filtre 96,7% des UV. Avec un SPF 50, 98% des UV sont filtrés et seules 2% des radiations atteignent votre peau.
Voici une autre façon de voir les choses : si votre peau prend 10min à attraper un coup de soleil sans protection, il faudra 30 fois plus de temps lorsqu’elle est protégée avec une crème indice 30, soit 300 minutes au total. Mais attention, ces chiffres sont à prendre avec précaution ils ont été mesurés en laboratoire dans des conditions idéales. Dans les faits, si vous restez 500 minutes (soit 8 heures) au soleil en ayant appliqué votre crème indice 50, il y a de bonnes chances pour que vous attrapiez quand même un coup de soleil !
Quand et comment l’appliquer ?
Au niveau microscopique, la peau se présente comme une série de pics et de cavités. Le fait d’appliquer la crème 20min avant de s’exposer permet à celle-ci de bien se fondre dans toutes les petites dépressions pour une couverture totale.
Beaucoup de fabricants recommandent de réappliquer le produit toutes les deux heures. En fait c’est un peu comme repeindre les murs de votre maison : la première couche couvre relativement bien, mais une deuxième application 20-30min après avoir commencé à s’exposer — une fois que la première couche a « séché » — fournira une couverture bien supérieure. Et cela permettra de combler les lacunes du premier passage — une couche trop fine par endroits ou certaines zones carrément oubliées.
D’ailleurs, il ne faut pas lésiner sur la quantité. La plupart des gens n’appliquent qu’entre un quart et trois quarts de la quantité de produit nécessaire pour obtenir le niveau de protection annoncé. Il faut compter environ une cuillère à thé (5ml) par membre, et autant pour le visage, le torse et le dos. Soit en tout 35ml de crème si vous êtes en bikini…
Si vous êtes très actifs sur la plage, si vous transpirez ou vous vous essuyez souvent si vous vous baignez : réappliquez régulièrement du produit, sans attendre 2h ou même 4h sous prétexte que la crème est résistante à l’eau.
Combien de temps peut-on rester au soleil avec de la crème ?
Il faut garder en tête que votre crème n’est pas une armure de protection totale contre les rayonnements du soleil mais qu’elle agit comme un filtre partiel. De plus, même sans déployer une grande activité, le seul fait d’essuyer vos yeux, de vous gratter, de faire un câlin à vos enfants, de frôler vos amis va enlever une partie de la crème et la protection en sera diminuée.
La question qu’on se pose tous est : mais va-t-on quand même bronzer si on met de la crème ? Eh bien la réponse simple : non. Si on applique correctement la crème, celle-ci bloque le procédé naturel de bronzage… Et pour ceux qui ont peur de manquer de vitamine D, qu’ils se rassurent : plusieurs études ont montré que l’utilisation de crèmes ne diminuait pas les taux de vitamine D. Pendant l’été, la plupart des Australiens synthétisent suffisamment de vitamine D lors d’expositions ponctuelles au soleil — comme par exemple en allant déjeuner à pied. Même les individus déficients en vitamine D ne devraient pas faire l’économie d’une protection solaire.
En complément de cet article, voici quelques informations complémentaires utiles concernant les UV :
- Il existe trois types d’UV : les UVA, B et C. La couche d’ozone absorbe tous les UVC et la presque totalité des UVB.
- Les cancers de la peau et les coups de soleil sont principalement causés par les UVB (mais aussi, comme des études récentes l’ont montré, en partie les UVA), tandis que les rides sont le résultat d’une exposition aux UVA.
- Si vous vous exposez à travers une vitre, vous ne prendrez pas de coup de soleil car celle-ci bloque les UVB. Par contre l’effet sur le vieillissement de votre peau est identique à une exposition sans vitre, car celle-ci ne bloque pas les UVA.
- Vous pouvez attraper un coup de soleil même lorsque le temps est nuageux, car les UVB peuvent traverser les nuages.
Source : abc.com.au
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