Hier, le Premier ministre australien, Scott Morrison, a exclu la possibilité d’apporter un soutien aux enfants du combattant de Daech Khaled Sharrouf, parti d’Australie pour la Syrie en 2015.
Les deux ressortissants australiens Khaled Sharrouf et sa femme Zaynab Sharrouf avaient rejoint depuis Sydney l’Organisation État Islamique en 2014. La même année, Zaynab Sharrouf est décédée de ses blessures suite à un raid de l’aviation américaine dans le banlieue de Mossoul. Khaled pour sa part serait mort lors de la bataille de Raqqa en août 2017.
Selon nos confrères d’ABC News, trois enfants du couple sur cinq auraient survécu. Seul Zaynab, 17 ans, enceinte de 7 mois, Hoda, 16 ans et Amzah, 8 ans ont réussi à fuir le siège de Baghouz dans le sud de la Syrie début mars 2019.
Les trois survivants ont été pris en charge par les forces kurdes et sont internés depuis mi-mars 2019 à Al-Hawl, immense camp de réfugié dans le nord-est de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Irak. Selon les Nations Unies, environ 67 000 personnes sont internées à Al-Hawl, dont environ 90 % sont des femmes et des enfants. Depuis décembre, une centaine d’enfants sont décédés à la suite de maladies et de mauvais traitements.
Karen Nettleton, la grand-mère des enfants a exhorté le gouvernement fédéral à venir en aide à la fratrie.
Pourtant ressortissant australien, le Premier ministre Scott Morrison a annoncé ce lundi ne pas vouloir leur venir en aide :
«Je ne vais pas mettre une vie australienne au péril pour tenter d’extraire des gens de ces situations dangereuses», a déclaré le Premier ministre australien avant de poursuivre : «Je trouve épouvantable que des Australiens soient partis lutter contre nos valeurs et notre mode de vie et celui des pays pacifiques du monde en se joignant à la bataille de Daech».
La messe est dite. Pourtant, de Bagdad à Canberra, personne ne sait ce que vont devenir les enfants. Selon les autorités irakiennes, les enfants Sharrouf auraient de graves séquelles psychologiques et souffriraient de névroses post-traumatiques.
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