L’armée et la police de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont pénétré peu avant 8h ce matin le camp de détention de Manus Island. Ils ont sommé les 400 réfugiés et demandeurs d’asile encore cloitrés sur place de quitter les lieux dans l’heure.
« De nombreux policiers et forces des services d’immigration sont dans le camp. Ils utilisent des mots inacceptables pour nous forcer à partir car sinon… tout peut arriver », a expliqué le réfugié pakistanais Samad Abdul au New Daily.
Le journaliste iranien Berhouz Boochani a évoqué des ordres hurlés : « Il y a une équipe de 50 policiers mobiles qui nous menacent pour nous faire évacuer. » A 9h, le nombre de ces personnels policiers avait encore augmenté. « Une centaine », selon le réfugié. « Nous sommes en alerte maximum, nous sommes attaqués » a-t-il ajouté.
Le ministre de l’immigration australien Petter Dutton a confirmé à la radio ce matin qu’une opération était en cours. « Il faut avancer » a-t-il déclaré.
Des vidéos circulent : on voit notamment des réfugiés hissés sur des toits, les policier tentant de négocier avec des mégaphones. Il y aurait eu des arrestations, non-confirmées à cette heure.
Depuis trois semaines, 400 hommes se sont confinés dans ce camp de Lombrum où ils sont laissés sans eau, ni électricité, nourriture ou médicaments. En Australie, de nombreuses voix demandent au gouvernement australien l’envoi d’une aide humanitaire.
Une lettre ouverte a encore été publiée dans ce sens aujourd’hui. Parmi les signataires, de nombreuses personnalités couronnées « Australiens de l’année » : Rosie Batty, Ita Buttrose, Simone McKeon, Patrick McGorry, Mick Dodson, Tim Flannery, Fiona Wood, Fiona Stanley, Gustav Nossal, Peter Doherty, John Yu and Robert de Castella.
Source : The New Daily
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