La période officielle de risque d’incendie en Nouvelle-Galles du Sud commence ce mercredi 01 octobre, mais la saison des feux de brousse a déjà commencé dans les zones aux alentours de Sydney en raison de conditions particulièrement sèches.
“Nous sommes réalistes et non alarmistes. Nous nous basons sur les prévisions et les conditions sous-jacentes qui indiquent que la saison promet d’être difficile. Nous nous attendons à connaître plus de problèmes que l’an dernier où 200 maisons ont été détruites dans les Blue Montains », confirme le commissaire des pompiers NSW, Shane Fitzsimmons.
Il a aussi exhorté les gens à élaborer un plan de feux de brousse pour maximiser la sécurité de leur maison. « Nous avons effectué une récente enquête auprès de la population et malheureusement nous avons constaté qu’une personne sur quatre n’a pas de plan anti-feux de brousses car elle estime que cela n’arrive qu’aux autres. Les gens doivent accepter qu’il y a un risque et prendre les mesures adéquates. Nous ferons tout ce que nous pouvons mais la population doit également faire tout ce qu’elle peut sans quoi nous pourrions être impuissants », insite Fitzsimmons.
La probabilité que le phénomène El Niño survienne atteint 80 %
Des températures supérieures à la moyenne et des précipitations inférieures à la moyenne au cours des trois prochains mois seraient des facteurs qui contribueraient à élever le niveau de danger. Le risque pourrait même être encore plus grand si le vent El Niño* s’en mêle. Très concrètement, plus d’un million de propriétés seront considérées à risque tout au long de la saison !
L’OMM (Organisation météorologique mondiale), une agence de l’ONU basée à Genève, craint le pire pour cette année. « Le monde doit se préparer à un nouvel épisode El Niño car la probabilité qu’il survienne atteint 80 % pour la période octobre-décembre », précise Maxx Dilley, directeur à l’OMM des prévisions climatiques. Différentes régions du monde risquent d’être touchées « par la sécheresse, les fortes pluies, des températures plus fortes ou plus basses », et dans certains cas, « les effets peuvent être extrêmes ». Ces phénomènes extrêmes ont des répercussions « socio-économiques » car la sécheresse a des effets sur l’agriculture, l’approvisionnement en eau et l’irrigation.
* EL NINO:
El Niño est un phénomène météo qui a « une incidence majeure » sur le climat mondial. Ce phénomène, qui se manifeste par une hausse de la température de l’océan Pacifique, surgit en moyenne « tous les 2 à 7 ans ». Le dernier épisode remonte à 2009-2010. La moitié est de l’Australie est particulièrement menacée.
Pour bien comprendre le phénomène El Niño, il faut examiner l’interaction atmosphère-océan au niveau de la zone tropicale du Pacifique, en temps « normal », c’est-à-dire sans l’effet El Nino. Les vents alizés soufflant vers l’ouest font en sorte que l’air chaud et sec des côtes du Pérou-Equateur se charge progressivement d’humidité lorsqu’il est transporté au-dessus de l’océan pour procurer un climat chaud et humide à l’Australie-Indonésie, avec des précipitations abondantes.
En diminuant l’intensité des alizés, voire même en les arrêtant ou même les renversant, le phénomène El Niño vient perturber ce système. Du côté ouest, on assistera à un assèchement du climat, d’où ces incendies catastrophiques en Indonésie et en Australie
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