Vendredi, le Daily Mail Australia a publié des images Barnaby Joyce allongé sur un passage piéton de Canberra en train de proférer des jurons au téléphone. Le député des Nationals a expliqué qu’il s’agissait d’une « grosse erreur » : à l’occasion d’un évènement organisé au Parlement, il aurait mélangé de l’alcool avec les médicaments sur ordonnance qu’il prenait habituellement.
« Je ne cherche pas la sympathie et je ne cherche pas d’excuse. Je m’en tiendrai à ce que j’ai dit. Je suis revenu, je me suis assis sur une jardinière, je suis tombé et j’ai été filmé. Et voilà. Que dire d’autre ? »
David Littleproud, leader des Nationals, a expliqué que « d’autres forces motrices » auraient joué un rôle dans cette affaire. En effet, il a incité Joyce à prendre un congé personnel pour faire face à des « circonstances familiales », qui expliqueraient ce « comportement anormal ».
Si Barnaby ne veut pas prendre le temps qui lui est accordé, il devra démontrer qu’il peut continuer à travailler normalement. A ce sujet, Littleproud a ajouté : « je pense que c’est important et qu’il a fait de grands pas en ce sens ». Barnaby aurait selon lui accueilli favorablement l’offre, tout en exprimant sa volonté d’y réfléchir.
Les politiciens des principaux partis ont exprimé leur inquiétude quant au bien-être de Joyce après l’incident, tandis que les Verts et la sénatrice indépendante Lidia Thorpe ont déclaré que la réaction de Littleproud révélait une politique de deux poids, deux mesures.
Le chef de file des Verts, Adam Bandt, a par exemple affirmé qu’il y aurait une « condamnation générale » si une femme politique s’était trouvée dans une situation similaire. En effet, Mme Thorpe a par exemple déclaré au Guardian Australia qu’Anthony Albanese l’avait traitée différemment après une altercation à la sortie d’un club de strip-tease de Melbourne l’année dernière.
La députée travailliste Tania Lawrence a réagi au message des travaillistes sur l’incident, qualifiant les images d’embarrassantes pour tous les membres du Parlement, quel que soit leur parti ou leur conviction politique.
« Nous sommes sous le feu des projecteurs et nous devrions agir en conséquence. Et si nous ne le pouvons pas, alors nous devons aussi être capables de comprendre qu’il n’y a pas un seul membre ici qui soit irremplaçable », a-t-elle déclaré au Parlement lundi.
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