Ce lundi, un tribunal indonésien a rejeté un nouveau recours d’Andrew Chan et Myuran Sukumaran, condamnés à mort en 2006 pour trafic d’héroïne entre l’île de Bali et l’Australie. La législation anti-drogue de l’Indonésie est l’une des plus sévères au monde et l’exécution prochaine semble toujours inévitable.
Le gouvernement australien et les avocats des deux Australiens tentent l’impossible depuis plusieurs mois pour éviter l’exécution de leurs compatriotes, prévue en même temps que celle d’autres étrangers, parmi lesquels le Français Serge Atlaoui.
Les avocats contestaient cette fois la décision du chef de l’Etat de leur refuser une grâce présidentielle. Selon eux, ce refus n’était pas motivé. Ce nouvel échec ne les décourage cependant pas car ils ont déjà annoncé qu’ils porteraient l’affaire devant la Cour constitutionnelle. Le procureur général du tribunal administratif de Jakarta les accuse de « jouer avec la justice » et d’essayer de gagner du temps. Il a souligné que ce nouveau recours ne retarderait toutefois pas les exécutions.
La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a déclaré que Canberra allait « continuer d’utiliser toutes les options diplomatiques pour essayer d’obtenir une suspension de l’exécution » de ses ressortissants.
Le Français Serge Atlaoui, 51 ans, avait lui aussi, sans succès, saisi la cour administrative de Jakarta pour contester le rejet de grâce présidentielle. Parallèlement, il a déposé une demande de révision qui doit être examinée prochainement par la Cour suprême.
Le gouvernement a promis d’attendre la fin de toutes les procédures en cours avant d’annoncer la date d’exécution ainsi que les noms des condamnés. Fin janvier, l’Indonésie avait exécuté 6 personnes dont 5 étrangères ce qui avait provoqué des troubles diplomatiques importants.
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