L’Union européenne, la France et l’Australie ont appelé mardi l’Indonésie à ne pas procéder aux exécutions de neuf condamnés à mort prévues dans quelques heures, estimant qu’il n’était « pas trop tard » pour changer d’avis, dans un communiqué commun.
« Les gouvernements de l’Australie, de la France, et l’Union européenne appellent le président Widodo a stopper les exécutions prévues. Il n’est pas trop tard pour changer d’avis », indiquent-ils dans ce communiqué diffusé par l’ambassade d’Australie à Jakarta. Deux condamnés à mort australiens doivent être exécutés dans la nuit de mardi à mercredi, et un Français est dans le couloir de la mort.
Les trois institutions ont « espoir que l’Indonésie puissent accorder la clémence » aux condamnés, ajoutent-elles dans leur communiqué.
L’Australie, la France et l’UE demandent à Jakarta de réfléchir à « l’impact de la position indonésienne dans le monde et sa réputation internationale », et soulignent leur « ferme soutien » aux déclarations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Ce dernier avait appelé samedi l’Indonésie à ne pas exécuter les neuf condamnés, et le président indonésien à décréter immédiatement un moratoire sur la peine de mort.
« Nous respectons la souveraineté de l’Indonésie, mais nous sommes contre la peine de mort dans notre pays et à l’étranger », soulignet les auteurs du communiqué.
Deux Australiens, un Brésilien, une Philippine, quatre Nigérians et un Indonésien tous condamnés pour trafic de drogue devaient être fusillés dans la nuit de mardi à mercredi, peu après minuit.
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